Nouvelle baisse des indemnisations de l’assurance maladie : ce qui change pour vous
Une réforme qui fait débat
Vous êtes salarié ou fonctionnaire et vous vous demandez si vos indemnités en cas d’arrêt maladie vont baisser ? Malheureusement, la réponse est oui. Le gouvernement a récemment acté une réduction des indemnités journalières de l’assurance maladie, qui prendra effet dès le 1er mars pour les fonctionnaires et le 1er avril pour les salariés du privé.
Pourquoi cette mesure ? Officiellement, il s’agit de maîtriser le déficit de la Sécurité sociale, dont le coût des arrêts maladie a explosé ces dernières années. Mais cette réforme suscite de nombreuses inquiétudes, notamment du côté des syndicats et des employeurs. Voyons ensemble ce qui va réellement changer et comment cela pourrait vous impacter.
Quels sont les changements prévus ?
Pour les fonctionnaires (à partir du 1er mars 2025)
- Actuellement, un fonctionnaire en arrêt maladie perçoit 100 % de son traitement pendant les trois premiers mois.
- À partir du 1er mars, cette indemnisation passera à 90 %.
- Passé ce délai de trois mois, les règles restent identiques : l’indemnité sera réduite à 50 % du traitement pour les neuf mois suivants.
Pour les salariés du privé (à partir du 1er avril 2025)
- Aujourd’hui, la Sécurité sociale prend en charge 50 % du salaire journalier, avec un plafond de 53,31 € brut par jour (correspondant à 1,8 SMIC).
- Dès avril, ce plafond sera réduit à 1,4 SMIC, soit 41,47 € brut par jour.
- L’employeur devra alors compenser cette baisse pour maintenir le niveau de rémunération habituel, mais ce ne sera pas systématique.
Qui sera le plus impacté ?
Certains salariés risquent d’être plus touchés que d’autres :
- Les jeunes en CDD et les nouveaux embauchés : les salariés avec moins d’un an d’ancienneté ne bénéficient généralement pas du complément employeur. Leur perte pourrait atteindre 360 € brut par mois.
- Les travailleurs sans prévoyance collective : certains salariés n’ont pas de mutuelle complémentaire couvrant ces pertes de revenus.
- Les entreprises : elles devront compenser une plus grande part de salaire, ce qui pourrait entraîner des hausses de cotisations ou des tensions économiques.
Pourquoi cette réforme ?
Le gouvernement justifie cette décision par la forte hausse des dépenses liées aux arrêts maladie, qui sont passées de 8 milliards d’euros en 2017 à 17 milliards en 2024. L’objectif affiché est de réaliser 900 millions d’euros d’économies pour les finances publiques. Cependant, de nombreux experts estiment que cette réduction ne suffira pas à combler le déficit de la Sécurité sociale.
Quelles alternatives pour compenser cette baisse ?
Si vous êtes concerné, voici quelques solutions pour limiter l’impact financier de cette réforme :
- Vérifiez votre convention collective : certaines branches prévoient des compléments d’indemnisation plus avantageux.
- Souscrivez une assurance prévoyance : un contrat personnel peut offrir une couverture supplémentaire en cas d’arrêt prolongé.
- Anticipez une éventuelle perte de revenu : en épargnant ou en adaptant votre budget en prévision d’un arrêt maladie éventuel.
La baisse des indemnisations de l’assurance maladie est une mesure qui impactera autant les salariés que les employeurs. Si vous êtes en arrêt de travail après le 1er avril, vous percevrez moins d’indemnités. Une réforme qui vise des économies budgétaires, mais qui risque aussi d’accroître la précarité des salariés les plus fragiles.
Et vous, comment envisagez-vous ces nouvelles règles ?
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