182 conducteurs de cars positifs à l’alcool ou aux drogues : un choc pour la sécurité des élèves
Comment expliquer que 182 chauffeurs de car aient été testés positifs à l’alcool ou aux stupéfiants en février et mars 2025 ? Comment faire confiance quand nos enfants montent chaque matin dans ces véhicules ? Moi-même, en tant que parent, je me pose ces questions. Et en tant que journaliste, j’ai voulu comprendre ce qu’il s’est passé.
Un chiffre qui fait froid dans le dos
À la suite d’un tragique accident à Châteaudun (Eure-et-Loir), où une lycéenne de 15 ans a perdu la vie, une vaste campagne de contrôle a été lancée dans tout le pays. Le résultat ? 182 conducteurs de cars ont été contrôlés positifs à l’alcool ou aux drogues.
Résumé des chiffres clés
Type de contrôle | Nombre de chauffeurs positifs | Nombre total de contrôles |
---|---|---|
Alcoolémie | 119 | 29 317 |
Stupéfiants | 63 | 29 317 |
Contrôles sur cars scolaires (2 jours) | 49 (dont 44 aux drogues) | 8 999 |
Un drame à l’origine de contrôles massifs
Tout a commencé après l’accident mortel de Châteaudun, où l’analyse sanguine du chauffeur a révélé une consommation de cannabis. Ce drame a déclenché une vague d’émotion, puis une réaction forte des autorités. Moi-même, j’ai eu un pincement au cœur en lisant que ce même chauffeur emmenait quotidiennement des enfants.
À la demande du gouvernement, des milliers de cars – notamment ceux transportant des élèves – ont été passés au crible en février et mars. Et les résultats sont aussi surprenants qu’inquiétants.
Ce que cela dit de notre système
Je me suis demandé : comment des personnes en charge de la vie de nos enfants peuvent-elles prendre le volant après avoir bu ou consommé des substances interdites ? Ce n’est pas seulement un problème individuel. C’est un signal d’alerte pour tout un secteur.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cela :
- Manque de contrôles réguliers dans certaines entreprises
- Conditions de travail parfois précaires
- Manque de formation ou de sensibilisation à la sécurité routière
- Tolérance silencieuse de certains comportements
Et pourtant, la loi est claire : tolérance zéro. Le ministre François-Noël Buffet l’a rappelé avec fermeté : « Aucun enfant ne doit être amené à l’école par un chauffeur conduisant sous emprise de stupéfiants ou d’alcool ».
Que risquent les conducteurs en infraction ?
Tous les chauffeurs testés positifs ont été :
- Suspendus de leur permis de conduire
- Soumis à des poursuites judiciaires
- Parfois placés en garde à vue
C’est une réponse ferme, et c’est rassurant. Mais cela reste une réaction. Il est temps de passer à la prévention.
Mon expérience personnelle
En préparant ce sujet, je me suis souvenu d’un trajet scolaire de ma fille. Elle m’avait dit un jour que le chauffeur parlait fort, rigolait beaucoup… « Il sentait bizarre », avait-elle glissé sans insister. Je n’y avais pas prêté attention. Aujourd’hui, cette remarque me glace. Et si… ?
Ce qu’il faut faire dès maintenant
Pour éviter d’autres tragédies, des mesures concrètes sont à mettre en place dès aujourd’hui :
- Renforcer les dépistages aléatoires dans les entreprises de transport
- Former systématiquement les conducteurs aux enjeux de la sécurité
- Donner la parole aux élèves qui peuvent repérer un comportement douteux
- Responsabiliser les employeurs avec des sanctions claires en cas de manquement
Ce que je retiens
Ces 182 chauffeurs positifs à l’alcool ou aux drogues ne représentent pas l’ensemble d’une profession. Mais ils remettent en cause la sécurité d’un système censé protéger nos enfants. C’est un signal. Et il doit être entendu, par nous tous.
Je continuerai à suivre cette affaire, car je veux pouvoir laisser mes enfants monter dans un car en toute confiance. Et je suis sûr que vous aussi.
182 conducteurs de cars positifs à l’alcool ou aux drogues : il est temps de tirer la sonnette d’alarme.
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