Le Canada en phase d’être le premier pays du G7 à légaliser le cannabis en 2016
Pas de fausses promesses : le nouveau Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, est un homme d’honneur. Une des mesures phares de son opération-séduction pour glaner des voix a été confirmée : la légalisation du cannabis devrait prendre effet dès 2016. Une première au sein des pays siégeant au G7. Une première qui ne suscite pas tant de conflits internes de surcroît.
Le cannabis pourrait être légalisé dans ce pays du G7 et ce dès 2016
Justin Trudeau, leader du Parti libéral qui est sorti vainqueur des urnes le 19 novembre, et investi conséquemment Premier ministre du Canada, tient à honorer toutes ses promesses de campagnes dans un délai des plus rapides. C’est du moins ce qui ressort du discours du Trône (s’inscrivant dans le protocole et équivalent canadien de ce que nous appelons en France un discours de politique générale). Ce discours a été lu, comme inscrit dans les gênes historiques canadiennes, par le Gouverneur général du Canada, représentant de la reine Elizabeth II, chef d’État honorifique du Canada, qui est l’un des 16 pays membres du Commonwealth.
La dépénalisation et l’usage légal de la consommation du cannabis en 2016 a été confirmée lors du discours du Trône. Cette mesure ferait du Canada le premier pays du G7 à légiférer dans ce sens. Justin Trudeau a confié de par le passé, sans en être éhonté en pleine campagne (ce qui serait inimaginable en France de la part d’un candidat voulant être à la tête du pouvoir exécutif) qu’il avait lui-même fumé «cinq ou six fois» du cannabis dont une fois en 2010, alors qu’il siégeait déjà au Parlement comme député du Parti libéral. Justin Trudeau espère mettre KO les trafics illégaux qui prospèrent et trouver le cadre légal le plus approprié.
Deux canadiens sur trois sont en faveur de cette réforme attendue
Un autre gouvernement libéral, en 2004, avant la mainmise de conservateurs sur le pouvoir pendant 11 années sans discontinuité, avait cherché à dépénaliser la consommation de cette substance paradoxale (aux vertus thérapeutiques avérées mais dont la surconsommation peut aller jusqu’à la toxicomanie) mais avait du s’incliner devant son tout-puissant voisin. De l’eau a entre-temps coulé sous les ponts et 4 États américains (Alaska, Colorado, District de Columbia, Etat de Washington) ont légalisé le cannabis. L’argument financier est l’un des atouts majeurs invoqués par les partisans du joint récréatif puisque ce dernier peut s’avérer colossal.
Et qu’en pense la population canadienne qui pourrait y avoir recours pour une consommation personnelle ? Figurez-vous que la majorité est pour et cette annonce -qui n’est pas un pétard mouillé- est donc accueillie sans attiser la polémique. Nous en avons eu la confirmation l’été dernier, suite à un sondage Ipsos attestant que 65% des Canadiens (ce qui impressionne de prime abord comme statistique) approuvaient la volonté de Justin Trudeau, mais l’adhésion la plus complète des partisans du « oui » était soumise à une condition : que l’usage du cannabis ne se fasse pas partout et particulièrement là où règne une insalubrité déjà installée.
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