L’usage vertueux du lait maternel, via l’allaitement prodigué par la maman à son bébé, n’est toujours pas assez répandu. Les professionnels de santé le recommandent car il a comme atout majeur le fait de pourvoir entièrement aux besoins nutritionnels des nourrissons et ce idéalement jusqu’à l’âge d’un an. Entièrement ? Pas tout à fait, car à la lumière d’une étude canadienne, aux résultats publiés dans l’American Journal of Public Health, d’importantes carences en vitamine D sont à noter dans sa composition nutritionnelle. Des apports sont plus que jamais nécessaires via divers suppléments car sinon c’est la croissance, avec un risque accru de rachitisme, qui se trouve hypothéquée avec un impact sur toute l’enfance.
Une étude révélatrice qui indique que le lait maternel nécessite des renforts en vitamine D plus le bébé nourri au sein grandit
Le Dr Jonathon Maguire du St. Michael’s Hospital de Toronto (Canada) a mesuré le taux de vitamine D dans le sang de 2 500 enfants âgés d’un à cinq ans. Les résultats confirment que plus l’allaitement (recommandé de façon exclusive jusqu’à l’âge de 6 mois par l’OMS) s’inscrit dans la durée, plus la vitamine D, déjà peu présente aux prémices de ce geste maternel très précieux, était insuffisante aux besoins essentiels à la constitution et au renforcement de l’ossature du bébé ou du jeune enfant. Les chiffres sont éloquents : passé le cap du premier anniversaire du bébé, chaque mois d’allaitement augmentait le risque de carence en vitamine D de 6 %. À deux ans, le risque de carence atteignait 16 %, et s’approchait de 30 % à trois ans.
Des apports pour pallier aux carences en vitamine D sont recommandés dès le début de l’allaitement et le soleil est un allié
Pour amoindrir le sur-risque d’une carence, il suffit de compléter l’allaitement avec un ajout de vitamine D. Il convient d’enrayer le phénomène problématique décrit par l’étude le plus tôt possible. Les pédiatres recommandent ainsi aux parents de donner de zéro à un an la dose de 400 unités internationales (UI) de vitamine D quotidienne à leur progéniture. Il est aussi scientifiquement prouvé que l’absentéisme presque chronique du soleil dans des parties du globe, plutôt situées dans l’hémisphère nord, pendant la saison hivernale, nuirait à l’efficace production de la vitamine D qui est pourtant si essentielle. Les UV ou rayons ultra-violets jouent en effet un rôle primordial dans la fabrication de cette dernière dans l’organisme.
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