L’épidémie de grippe, apparue il y a maintenant cinq semaines révolues, désormais en terrain conquis en métropole, est également présente sévèrement dans les territoires d’Outre-mer. Elle serait, selon les autorités sanitaires compétentes qui ont en charge de la surveiller au plus près, sur le point imminent d’atteindre son pic épidémique, et son bilan définitif presque arrêté (942 000 personnes touchées, d’après le réseau de surveillance Sentinelles-Inserm, depuis ses prémices, avec un tassement à souligner de la contagion la semaine écoulée), atteste d’une virulence heureusement bien moindre que les années précédentes, avec une prise en charge de cas graves se révélant moins sollicitée. Il convient de souligner que nous sommes très en-dessous de la surmortalité record de l’hiver dernier avec des décès ayant pulvérisé alors la barre des 18 000 !
La grippe a eu un impact moindre cet hiver : 280 cas graves et 28 décès depuis ses débuts il y a 5 semaines
« A l’issue des cinq premières semaines de l’épidémie, le nombre de cas graves est deux à quatre fois inférieur aux nombres observés depuis la saison 2009-10, excepté en 2011-12 et 2012-13 où il est équivalent », a constaté ce mercredi l’Institut de Veille Sanitaire (InVS), dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire, qui est un véritable radar aiguillonnant les professionnels concernés par la lutte contre la grippe, de même que les patients les plus précautionneux. La très bonne nouvelle, confirmée par l’InVS, est que « l’augmentation hebdomadaire des nombres de virus détectés ralentit, confirmant l’approche du pic ». Depuis le 1er novembre 2015, 280 cas graves ont été admis en réanimation, n’ayant pu résister avec leurs seules défenses immunitaires à une grippe qui se décline en diverses souches ou virus. En effet, ils étaient « infectés majoritairement par un virus A » et 28 personnes sont passées de vie à trépas dont 22 atteintes par un virus A (le plus sournois cette saison) et six par un virus B. « La plupart des patients avait des facteurs de risque. La moyenne d’âge était de 56 ans (1 mois à 100 ans). Une majorité d’entre eux (157 patients) n’était pas vaccinée », selon l’InVS.
La grippe en phase d’atteindre son pic épidémique est présente partout mais surtout en région Rhône-Alpes
Selon le réseau de surveillance Sentinelles-Inserm, qui ne prend en compte que les grippes avec fièvre supérieure à 39 degrés, pas moins de 942 000 personnes ont consulté un médecin (le plus souvent leur généraliste) pour des syndromes grippaux, qui ont été confirmés par un diagnostic, en cinq semaines d’épidémie. « L’incidence des syndromes grippaux est stable par rapport à la semaine dernière. L’activité pourrait être proche du pic épidémique », évalue ainsi le maillage dense du réseau référentiel des médecins Sentinelles. Les régions les plus sujettes à l’épidémie la semaine passée, si l’on se fixe comme à l’accoutumée sur le taux d’incidence, étaient Rhône-Alpes (522 cas pour 100 000 habitants), le Limousin (490) et l’Auvergne (463), en se basant sur l’ancien découpage administratif. L’épidémie grippale s’est exportée dans ces supposés paradis que sont les territoires d’Outre-mer. En Martinique, depuis le 11 janvier 2016, 14 personnes ont été hospitalisées en réanimation (virus A) dont cinq sont décédées, a précisé l’InVS. « En Guadeloupe, sept patients ont été admis en réanimation. Dans les autres îles des Antilles et en Guyane, l’activité grippale reste modérée » selon l’InVS.
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