
Une étude conjointe qui démontre que l’impact des troubles mentaux est réelle sur des parties du corps humain étant très variées
Des psychologues des universités de Bâle (Suisse) et de la Ruhr à Bochum (Allemagne) apportent des éléments précieux sur l’impact physique des troubles mentaux chez les adolescents. Nous apprenons ainsi, dans leurs conclusions publiées jeudi, que les troubles de l’humeur, dont la dépression largement en tête, occasionnent de l’arthrite (qui peut donc être d’une précocité inquiétante), et des maladies du système digestif. L’épilepsie multiplie, de son côté, le risque de troubles alimentaires. L’anxiété n’est pas innocente, et est pourvoyeuse de maladies de la peau, avec un risque augmenté chez les personnes sujettes, à un taux d’incidence d’infarctus, surpassant la normale.
Ce mécanisme retors fonctionne également en sens inverse : c’est parfois aussi le corps qui est coupable d’accroître les troubles mentaux
L’étroite corrélation, entre troubles mentaux et physiques, peut aller dans les deux sens, soulignent de surcroît les psychologues, sous la houlette bienveillante du Pr Marion Tegethoff, de l’Université de Bâle. Des maladies de l’estomac pourraient ainsi, par exemple, déclencher une dépression. L’étude, dont le financement a été apporté par le Fonds national suisse, suggère, de façon appuyée, les bénéfices pour la santé, que pourrait apporter, le simple fait de lier étroitement les traitements des maladies physiques et mentales. Pour cette étude, aux sérieux conseils, les psychologues se sont basés, sur les données d’un panel, très large, de 6 483 adolescents américains, de 13 à 18 ans.