Le livret de circulation des gens du voyage a été supprimé, il n’est donc plus qu’un mauvais souvenir pour ces populations toujours en mouvement.

Photo d'illustration d'une caravane

Photo d’illustration d’une caravane / Crédit Photo : Flickr – Paul

Les gens du voyage devaient jusqu’à maintenant se faire enregistrer là où ils décidaient de vivre quelque temps. Les députés socialistes ont adopté mardi la proposition de loi qui vise à supprimer le livret de circulation. Les gens du voyage seraient environ 350.000 à 400.000 Français et désormais ils pourront voyager sans cette formalité jugée comme vexatoire. Les gens du voyage dès l’âge de 16 ans devaient posséder ce document administratif, il devait être présenté à la gendarmerie ou au commissariat tous les ans, si cette formalité n’étaient pas faite, ils se voyaient amputés d’une amende pouvant aller jusqu’à 1500 euros. En 2012, le Conseil constitutionnel avait déjà supprimé le carnet de voyage pour les gens du voyage qui n’avaient pas de ressources régulières et eux ils devaient se faire enregistrer tous les trois mois.

Le mauvais souvenir du carnet de circulation

Cette proposition de loi qui a été débattue à l’assemblée hier devra désormais passer par la case sénat pour devenir effective, cela mettra fin à plus d’un siècle de législation pour tous ces gens du voyage. Ces carnets représentaient pour toutes ces personnes comme une stigmatisation. En effet, ils rappelaient le « carnet anthropométrique » qui fut créé en 1912 et qui a permis au régime de Vichy d’arrêter et de déporter tous les nomades et les bohémiens dans des camps de concentration, lors de la Deuxième Guerre mondiale.

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Un autre projet pour les gens du voyage

Cette proposition de loi s’accompagne également d’un autre projet, celui de créer plus d’aires de repos et de stationnement, en 2014, 64% des aires d’accueil représentaient que 1103 emplacements au lieu des 1702 prévues. Le texte de loi prévoit de renforcer le pouvoir des préfets pour qu’ils puissent mieux contrôler les applications des textes de loi. En France, les Roms originaires de Roumanie ou de Bulgarie sont limités à 20.000 personnes environ. Cette proposition de loi va sans doute faciliter la vie des gens du voyage.