A Calais, le meurtre de Chloé est dans tous les esprits. Une marche blanche pour rendre hommage à la petite fille assassinée a été organisée.
Pour soutenir la famille, 5000 personnes se sont réunies pour organiser une marche hier au soir à 18 heures. Sur le parvis de l’hôtel de ville, des fleurs et des bougies ont été déposées, mais aussi des urnes pour récolter des dons. La famille, les amis ont tous répondu présents pour ce moment de grande émotion, tous les participants portaient un tee-shirt avec la photo de la petite fille en signe de compassion. Selon le journal 20 Minutes, les habitants du quartier ont prévu de se réunir pour un nouveau rassemblement demain samedi. Les internautes se questionnent et se demandent sur la justice a failli. La France a été très émue en apprenant le meurtre et le viol de la fillette de Calais, les politiques chacun à leur tour ont pointé du doigt les failles de la justice en soulignant à l’unisson un laxisme certain. Le coupable récidiviste et de nationalité polonaise n’a pas respecté l’interdiction de territoire.
Le meurtre de Chloé causé par un homme interdit de territoire
Une interdiction de territoire est une sanction prononcée par le juge et non pas par le préfet à l’encontre d’un étranger coupable d’un délit ou d’un meurtre. Une interdiction de dix ans maximum ou une interdiction définitive peut-être prononcée, elle empêche l’étranger de se trouver en France ou de s’y maintenir. Pour le présumé coupable de Calais, elle avait été signifiée en 2010 par le tribunal correctionnel de Boulogne sur Mer en même temps qu’une condamnation pour deux agressions, mais cela est illégale juridiquement. À moins de rétablir les contrôles aux frontières, il est impossible d’empêcher un citoyen de circuler dans notre pays.
Le meurtrier présumé de Chloé était potentiellement dangereux
Sur l’antenne d’Europe 1, un psychologue qui avait examiné le suspect en 2009 a signalé qu’il présentait à l’époque « un risque élevé, qu’il était potentiellement dangereux et imprévisible ». Les juges condamnent sur des faits commis et non sur des faits qui pourraient subvenir, néanmoins la petite fille de 9 ans est morte dans des conditions qui auraient pu être évitées si cet homme avait été pris en charge plus tôt.