Un garçon âgé de 10 ans résidant dans le département du Rhône est hospitalisé depuis le 4 octobre dernier, il a été contaminé par le virus de la rage lors d’un voyage au Sri Lanka via la morsure d’un chiot porteur de la maladie. Au vu de la gravité de la pathologie, l’agence régionale de santé Auvergne Rhône Alpes a identifié toutes les personnes ayant été en contact avec le garçonnet. La transmission interhumaine n’a pas été démontrée, pourtant toutes les mesures de prévention ont été mises en place afin d’éviter des conséquences fâcheuses.

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La rage reste une maladie très répandue dans le monde, elle est toujours responsable de dizaines de millions de morts chaque année

Le virus de la rage est présent dans la salive de l’animal, la transmission se fait donc le plus souvent par le biais d’une morsure d’un animal contaminé mais aussi par le léchage, les griffures. Le virus attaque principalement les neurones, il affecte le bon fonctionnement du cerveau. Après quelques jours voire quelques mois d’incubation, l’individu atteint développe un tableau d’encéphalites. La première phase débute par une difficulté à avaler, des troubles neurologiques apparaissent ainsi qu’une agitation, de l’anxiété. Une fois les symptômes déclarés, l’évolution est le coma, le décès qui survient la plupart du temps par arrêt respiratoire. Des précautions sont à prendre vis-à-vis des animaux sauvages, domestiques pour tous les voyageurs en zone déclarée épidémique, l’Asie, l’Afrique, le Moyen Orient, l’Amérique du nord.

La France est reconnue indemne de la rage depuis 1974, plus de 23 cas ont été observés sur des personnes de retour de voyage à l’étranger

Plusieurs organisations internationales ont annoncé en septembre dernier le lancement d’un plan de lutte contre la rage visant à éradiquer chez l’homme le virus, le programme vise l’objectif zéro mort humaine de la rage. Les  mesures mises en place sont essentiellement l’extension de la vaccination des chiens, l’amélioration de l’accès aux soins, aux médicaments, aux vaccins des populations jugées à risque. Aucun détail n’a pour l’instant été fourni sur la santé du petit garçon. Tous ses proches ont été pris en charge. Le centre antirabique de Lyon tient à préciser que chaque cas est surveillé au vu d’un éventuelle vaccination antirabique. Il est important de rappeler que la vaccination préventive peut être recommandée pour tous les voyageurs ayant prévu un long voyage dans un pays à risque.

Médecine, Pixabay – Parentingupstream
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