La libération de la Française enlevée au Yémen est compliquée, car le départ des diplomates ne favorise pas les négociations.
Le gouvernement n’a pas encore révélé l’identité des ravisseurs d’Isabelle Prime âgée de 30 ans travaillant pour une OGN et de son interprète yéménite Chérine Makkaouin. A l’heure actuelle, aucune revendication n’est connue. Selon l’employeur de la Française, elle se rendait à son travail avec son accompagnatrice en taxi, la voiture a été arrêtée par les ravisseurs armés et habillés en policiers, ils ont voulu relâcher l’interprète yéménite, mais celle-ci aurait refusé, le chauffeur du taxi a été libéré et c’est lui qui a donné l’alerte. Dès que le président de la République, François Hollande a eu connaissance de cet enlèvement, il a promis que « la libération se ferait dans les meilleurs délais ».
Le départ des diplomates du Yémen complique la libération
Le pays est au bord de l’effondrement, le président Abd Rabbo Mansour Hadi s’est réfugié à Aden dans le sud du Yémen. La Française était la dernière des expatriées et son employeur a confirmé qu’elle devait rentrer dans son pays dans les jours prochains. Le Yémen n’a plus de diplomates, l’ambassade a fermé ses portes début février, tous les ressortissants qui restent encore dans ce pays sont invités à le quitter dans les plus brefs délais, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius a déclaré « que ce pays était extrêmement dangereux ».
La capitale du Yémen rythmée par la confusion
Les enlèvements sont très fréquents, les tribus utilisent les otages pour faire pression auprès des autorités, ils demandent en général des échanges de prisonniers, mais depuis ces dernières années les otages sont revendus à Al-Qaïda et certains d’entre eux ont trouvé la mort. La confusion qui règne à Saana, la capitale du Yémen favorise les enlèvements et le non-maintien de l’ordre.