Douze années d’études et de recherches pointues se sont révélées nécessaires afin d’identifier un fossile, pas comme les autres, qui a été découvert en Grande Bretagne, en 2004, sur les côtes de la ville de Bexhill, dans le Sussex, par un chercheur amateur et ultra-chanceux, Jamie Hiscocks. Il s’agit du premier exemplaire fossilisé d’un cerveau de dinosaure, selon un article, sensationnel, paru dans la sérieuse publication britannique Geological Society, London, Special Publications

Dinosaure

Un cerveau fossilisé, découvert par un chercheur amateur, qui l’a confié aux spécialistes des dinosaures, les paléontologues, pour en sonder les mystères

Si la découverte fortuite de ce premier spécimen (très petit même trop pour évaluer les facultés cognitives de son défunt détenteur) est imputable à Jamie Hiscocks, ce dernier a eu la diligence et l’intelligence de passer le relais à des paléontologues issus des universités de Cambridge et de Oxford, qui ont étudié conjointement ce résidu cérébral fossilisé. Ils se sont surtout penchés sur les tissus mous, dont la faible résistance à l’épreuve du temps est avérée, mais qui ont pu, pour une première fois bienvenue, bénéficier de conditions de conservation, exceptionnelles, à l’état fossilisé. Nous allons voir leurs conclusions sur les tissus cérébraux identifiés, très clairement, grâce notamment à un microscope au balayage électronique. Le passage au crible de ce dernier sur l’échantillon a révélé des méninges, du collagène, et pour conclure, des vaisseaux sanguins.

Ce cerveau fossilisé, au caractère partiel mais tout de même exceptionnel, serait celui attesté d’un grand herbivore comme l’iguanodon ou un spécimen proche

Le fossile exceptionnel, qui nous est parvenu dans un état de conservation presque miraculeux, aurait appartenu à un iguanodon ou, pour le moins, à un animal fortement apparenté, à savoir un gigantesque herbivore, dont l’âge remonterait à pas moins de 130 millions d’années. Bexhill, ainsi que sa région, sont réputés pour avoir abrité, dans leurs plaines marécageuses, à l’époque du Crétacé supérieur, une faune de dinosaures, appartenant à des espèces diverses. Le corps de celui qui nous intéresse, serait, selon des supputations solides, tombé dans un marais acide peu après sa mort, et un processus de minéralisation aurait permis de conserver certaines structures cérébrales, décelées par nos chercheurs britanniques. Ces dernières montrent des similitudes troublantes avec les cerveaux des descendants directs des dinosaures (oiseaux et crocodiles).

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Dinosaure, Pixabay