Qui n’a pas rêvé un jour d’être astronaute ? Ce fantasme de gamin a été rendu possible, à partir de la seconde partie du siècle dernier, et perdure de nos jours, oscillant entre une concurrence cachée et une coopération réelle. Le premier pas de l’homme sur un astre différent de la Terre, à savoir la Lune, a marqué les mémoires : c’était le 21 juillet 1969 ! Mais les voyages dans l’espace ne seraient pas sans aucun risque pour la santé des astronautes comme en témoigne une étude remise cette semaine par une équipe composée de chercheurs sous la houlette de l’Université de Floride.
Plus les missions sont lointaines dans le temps et dans l’espace, plus les risques cardiovasculaires sont létaux surtout chez les hommes
Cette étude a porté sur pas moins de 42 astronautes et plus précisément sur 37 hommes et 5 femmes. Ces individus de sexe opposé ont été répartis en trois groupes distincts : les membres du programme Apollo, les astronautes qui ont eu pour expérience fantastique, une opportunité au mois une fois de survoler l’atmosphère (mais en orbite basse) et les « bleus » de l’espace, soit ceux qui n’ont pas encore, bien que parés au plus juste, eu la chance de décoller avec bonheur.
L’égalité numérique entre les deux sexes n’a été un critère retenu en ce qui concerne la répartition de l’ensemble des cobayes interstellaires : le premier groupe comptait sept hommes, le second avait trente hommes et cinq femmes, sans oublier le dernier groupe, volontairement scindé, le concernant, en trente deux-hommes et trois femmes. Le choix délibéré, de procéder ainsi pour diligenter l’étude, est ciblé pour laisser un minimum de chances au hasard.
Le croisement des données émanant des trois groupes, a été révélateur d’un risque, explosif et exponentiel visant surtout les accidents cardiovasculaires, plus fatals qu’on pourrait le croire. En effet, les astronautes inclus dans le premier groupe présentaient une mortalité, imputable à des problèmes cardiovasculaire quatre fois plus élevée que ceux ayant effectué des missions surtout en orbite basse. L’écart est davantage flagrant avec le troisième.
L’apesanteur comme victime désignée est une fabulation : ce seraient les radiations ionisantes qui seraient très accidentogènes
Afin d’aller plus loin, les chercheurs à l’origine de l’étude ont conduit des tests avec des souris mâles. Ils les ont en effet soumis pendant une dizaine de jours à des effets qui étaient artificiels relevant de deux facteurs spatiaux : il s’agit de l’apesanteur et des radiations ionisantes. Leur patience de six mois a été payante car ils ont pu analysé l’état inflammatoire des cellules tapissant l’intérieur des vaisseaux sanguins avec ce balisage long et étant solide.
Une altération des fonctions de l’épithélium vasculaire, presque sans aucun doute, provoquée par l’exposition néfaste aux radiations, expliquerait des soucis d’ordre cardiaques. Les astronautes du programme Apollo (cette mission a duré de 1961 à 1975) présentent la plus grande fragilité cardiaque. Ils ont en effet été bien plus exposés aux radiations que les astronautes travaillant en orbite basse : la magnétosphère, anti-rayons, les a épargnés.