Avec une exactitude d’horloger céleste, un flagrant délit de beauté astronomique, observable avec un télescope, si vous en possédez un, se produira, le lundi 9 mai 2016, à partir de 13h12 (heure française) et ce jusqu’à 20h42 : il s’agit du passage rarissime, ou encore, dans un jargon plus scientifique, d’un transit (à ne pas confondre avec une éclipse) de Mercure, la plus petite planète de notre Système Solaire, dont la trajectoire, maculera le Soleil, sous forme d’un petit point noir, le masquant très légèrement et avec une vitesse tranquille. Ceci vous donnera tout le loisir de pouvoir observer, cette rencontre magique, à ne pas rater, du fait de sa fréquence.
Mercure, ce qui est rarement observable, paradera devant le Soleil et pour nos beaux yeux
Située à seulement 58 millions de kilomètres du Soleil, qui fait d’elle la planète la plus proche de ce dernier, contrairement à la Terre (149,6 millions de kilomètres), Mercure demeure une grande inconnue, qui gagnerait à être explorée davantage, pour combler nos connaissances encore lacunaires. Nous savons, de source sûre, son diamètre, de 4 780 kilomètres (celui de notre planète bleue est presque 3 fois plus grand avec 12 742 kilomètres). Autre vérité que nous pouvons souligner : elle orbite autour de l’astre solaire avec une cadence régulière de 88 jours. Ceci explique qu’elle passe relativement souvent entre la Terre et le Soleil, tous les 116 jours, mais qu’elle se dérobe à notre regard, pour une double raison : son inclinaison et son alignement. Ces deux paramètres nous la rendent invisible, puisqu’elle se situe le plus souvent au-dessus ou en dessous du Soleil. D’où notre conseil esthétique, d’honorer un tel rendez-vous, que sera cette merveilleuse conjonction astrale, ce lundi 9 mai 2016. Notons que la périodicité des passages de Mercure devant le Soleil ne sont pas légion : 13 à 14 par siècle. Le dernier a 10 ans. Après ce sera pour novembre 2019, novembre 2032, mai 2049.
Un transit certes magique mais il faut tout de même s’armer de précaution face au Soleil
Pour assister, au transit de Mercure, dans les meilleures conditions, il faut être, équipé d’un outil d’observation adéquat, donc d’un télescope octroyant un grossissement suffisant. De plus, la petite taille de Mercure rendra son observation d’autant plus difficile. Notons qu’il faut s’armer de sérieuses précautions se laisser aller à cette contemplation ! Le Soleil peut causer très rapidement des lésions irréversibles, notamment sur nos rétines, si oubliant la prudence nécessaire, nous l’observons avec trop d’insistance. Tous les instruments utilisés, pour l’occasion, devront ainsi être dotés de filtre solaire à l’avant, pour couper un maximum de lumière et d’infrarouge, émanant du Soleil. Si vous êtes hélas dépourvus de filtre solaire, ne vous hasarder pas à fixer le Soleil. Notons que dans le cadre de ce transit, les lunettes, étant dédiées spécialement aux éclipses solaires, ne seront d’aucune utilité, car la taille de Mercure est trop petite. L’utilisation ingénieuse d’un solarscope, boîte cartonnée avec pour objectif une lentille, le tout couplé avec un petit miroir convexe, est suggérée également. Il permet d’observer sans danger le Soleil par projection de son image inversée sur un écran.
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