La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal a annoncé hier la suspension « Sine die » de l’écotaxe pour le péage des poids lourds.

Ségolène Royal
L’écotaxe pour les poids lourds est revenue sur le devant de la scène, mais Ségolène Royal a décidé de mettre un terme à ce dispositif très discuté et à une polémique à cause d’une forte mobilisation. La ministre de l’Écologie a révélé que la suspension était la première décision prise au gouvernement, mais elle souhaite mettre en place un groupe de travail. Troisièmement, elle a l’intention d’intensifier la recherche de solutions concernant la situation à la fois économique et sociale de ce secteur.
Ségolène met un terme à l’écotaxe
Nicolas Paulissen, le délégué général de la FNTR s’est vu soulagé et il a déclaré que les « négociations serrées ont abouti à cette décision ». À l’inverse, Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie les Verts s’est insurgée après l’officialisation de la suspension. Elle a donc insisté sur le fait qu’elle était « tout simplement scandalisée ». Après ce renoncement de l’écotaxe, il va falloir trouver un autre moyen pour financer les infrastructures de transport, car il va manquer 400 millions d’euros. Les sociétés concessionnaires d’autoroutes sont aujourd’hui dans la ligne de mire du gouvernement. Elles pourraient bien à l’avenir être obligées de participer au renflouement du déficit.
Après l’écotaxe, cap sur les sociétés autoroutières
« Ma priorité reste le prélèvement sur le profit des autoroutes » a déclaré Ségolène Royal. Cette dernière a été contrainte de se justifier après la suspension de l’écotaxe pour les poids lourds puisque les critiques sont de plus en plus nombreuses notamment au sein du Parti Socialiste. Lors de son entretien avec Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, la ministre de l’Écologie a assuré que l’objectif était de créer des emplois et non en supprimer. L’écotaxe est enterrée, elle s’attaque donc au profit des sociétés autoroutières qui ont versé selon elle depuis leur création près de 15 milliards d’euros aux actionnaires.