Les hôpitaux devront réaliser plus de 3 milliards d’euros entre 2015 et 2017. Le gouvernement qui conduit cette mesure de restriction budgétaire dans le cadre du plan de redressement des finances publiques va surement entraîner des fermetures de lits dans les hôpitaux français, plus de 16.000 vont devoir fermer durant ces deux années, encore un coup difficile pour le secteur hospitalier déjà confronté à de nombreuses difficultés, des informations révélées par le quotidien le Parisien.
Des fermetures de lits qui n’ont pas été confirmées par Touraine
La suppression de lits devrait concerner la médecine générale et la chirurgie, une diminution de plus de 10% des capacités actuelles. Cette information a été démentie par le gouvernement ce matin, le ministère de la Santé affirme qu’au contraire, il n’est prévu aucune suppression de lits et aucune fermeture de sites d’urgence n’est actuellement au programme, mais, malgré les propos rassurants de la ministre de la Santé, les professionnels savent pertinemment bien que les économies demandées devront inévitablement passer par une restriction du personnel hospitalier et par des fermetures de lits.
Réduire le temps d’hospitalisation d’ici 2020
Les suppressions seront très certainement effectuées selon les régions et cela ne sera pas sans conséquence pour les patients. En France, la durée moyenne d’une hospitalisation varie entre 2 et 9 jours selon la pathologie. Le but, hors mis les économies, c’est favoriser le développement de la chirurgie ambulatoire, l’objectif est d’avoir d’ici 2020 deux malades sur trois qui rentrent à l’hôpital le matin et rentrent chez eux le soir après avoir subi un acte chirurgical. Actuellement, c’est un patient sur quatre qui ne reste qu’une journée hospitalisé.
Des restrictions budgétaires qui pourraient impacter la qualité des soins
La France avec 6,3 lits pour 1000 habitants reste en tête des pays riches même si les hôpitaux annoncent plus de 11 milliards de déficits. Les syndicats dénoncent qu’avec ces restrictions budgétaires, cela va forcément entraîner une perte de qualité des soins et comme avance la CGT, le plus important à l’heure actuelle, ce n’est pas la « guérison, mais la sortie des patients ». Le ministère de la Santé contre attaque en mettant en avant les 1,3 milliard d’euros alloués aux établissements hospitaliers en 2016 et depuis 2012, plus de 30.000 soignants ont été intégrés dans les CHU. Malgré ces affirmations, il faut tout de même noter que les hôpitaux français traversent une crise réelle, manque de place, de personnel, des soins dans les sites d’urgence trop longs.
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