Paris à la campagne, plus de 1500 tracteurs ont débarqué dans la capitale très tôt ce matin, les agriculteurs ont voulu par cette action montrer une nouvelle fois aux Franciliens et surtout au gouvernement leur ras-le-bol, ils réclament des aides, car leur métier, ils ne peuvent plus en vivre décemment. Manuel Valls a répondu.

Manuel Valls

Manuel Valls / Crédit Photo : Wikimédia – Claude TRUONG-NGOC

Cette après-midi, le premier ministre a annoncé des mesures en faveur du monde paysan, Manuel Valls a rencontré le président de la FNSEA et des conclusions ont émergé de cette discussion, une année blanche sera accordée aux agriculteurs en difficulté en ce qui concerne les dettes bancaires, il a également déclaré que les annonces faites le 22 juillet pour les aides financières au plan d’urgence seront augmentées, « trois milliards d’euros en trois ans » selon Lavoixdunord

Manuel Valls constate que la situation des agriculteurs est problématique

Une délégation a été reçue dans la matinée par l’Assemblée nationale, une trentaine de manifestants en colère ont profité de cette entrevue pour interpeller les députés sur l’action du gouvernement en place. En effet, l’effondrement des cours mondiaux ainsi que l’embargo russe ont aggravé la situation déjà bien fragile des agriculteurs français.

Le prix du lait est toujours une préoccupation pour les producteurs, la hausse accordée est très faible et elle ne concerne qu’une partie des produits laitiers, les grandes surfaces n’appliquent pas toujours les nouvelles mesures, elles se font tirer l’oreille, le prix du litre de lait est payé 22 centimes au producteur, le consommateur l’achète dans le meilleur des cas trois fois le prix. Où se trouve la différence ? Le porc traverse également une crise depuis l’embargo russe, depuis 2014, elle a décidé de ne plus acheter la viande européenne, les prix sont donc à la baisse, car il y a plus de quantité.

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Le tarif du porc n’est toujours pas en vigueur

En juin dernier, le gouvernement avait promis aux éleveurs un prix de 1,40 au kilo pour le porc, ce tarif n’est toujours pas appliqué en ce début septembre, quant au sucre ce n’est guère mieux, l’abondance a fait chuter les prix, la récolte du blé a été excellente et les tarifs se sont effondrés, la France est le premier producteur mondial du sucre de betterave.

Ces annonces vont-elles éteindre le brasier ? Toutes ces heures de tracteurs pour arriver à la capitale ont-elles enfin permis aux agriculteurs de se faire entendre ? Les jours prochains nous donnerons la réponse.