La haute autorité de santé (HAS) remet en cause l’efficacité de quatre médicaments anti Alzheimer qui sont actuellement sur le marché. Ces propos ont été signifiés dans un communiqué paru en tout début de semaine.
La progression de la maladie d’Alzheimer est inquiétante
Il se pourrait qu’au terme de cette réévaluation, la HAS décide que les effets de ces médicaments soient insuffisants pour traiter la maladie et cela pourrait provoquer le déremboursement. L’association France Alzheimer s’inquiète de cette décision, rappelons que plus de 850.000 personnes en sont atteintes en France et il est prévu que d’ici 2020 la maladie touche plus de 1,3 million d’individus.
Vers un potentiel déremboursement de certains médicaments
L’association France Alzheimer a décidé avant de complètement dramatiser la situation de simplement « prévenir ». Des questions se posent, si le déremboursement de certains médicaments intervenait, et même si les effets restent assez moindres, les médicaments peuvent tout de même améliorer les troubles de comportement de plusieurs personnes atteintes d’Alzheimer, des faits rapportés par l’association. Les premiers symptômes de la maladie sont très souvent la perte des souvenirs et cela s’accentue avec l’évolution de la pathologie, les souvenirs les plus anciens restent cependant relativement préservés, les troubles cognitifs apparaissent ensuite, irritabilité, agressivité, confusions, troubles du langage. La destruction des neurones se poursuit jusqu’à la perte des fonctions autonomes.
Vers une multiplication du nombre de personnes atteintes
Aucun traitement n’empêche la maladie, les soins qui sont proposés sont essentiellement palliatifs et ils n’ont aucun effet sur les symptômes. La maladie touche plus de 26 millions de personnes à travers le monde. D’ici 2050, il est prévu que la situation s’aggrave et que les chiffres soient multipliés par quatre, ce qui représenterait une personne sur 85. La maladie d’Alzheimer reste la pathologie la plus coûteuse pour la société. La maladie n’est pas héréditaire, mais certains gènes sont des facteurs de risque. On peut retrouver des signes précurseurs jusqu’à 12 ans avant le diagnostic.
Le déremboursement total de ces médicaments aura sans doute une incidence économique sur les finances de la sécurité sociale, mais cela devrait représenter des sommes très limitées, l’association France Alzheimer tient à préciser que depuis 2016, les quatre molécules en question sont génériques. Les conclusions de la haute autorité de santé sont attendues pour ce mois de juin.
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