Roy Ayers : le vibraphoniste de la soul et du jazz-funk s’est éteint à 84 ans

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Une disparition qui marque l’histoire de la musique

Le monde de la musique vient de perdre une légende. Roy Ayers, vibraphoniste de génie et pionnier du jazz-funk, est décédé le 4 mars 2025 à l’âge de 84 ans des suites d’une longue maladie. Son influence s’étend bien au-delà des générations qui l’ont vu jouer.

Son nom reste associé à un titre culte : « Everybody Loves the Sunshine ». Une mélodie inoubliable, un groove solaire, et un morceau samplé à l’infini par des artistes du hip-hop, du R&B et de la musique électronique.

Un parcours d’exception

Né le 10 septembre 1940 à Los Angeles, Roy Ayers tombe très tôt sous le charme du vibraphone, un instrument qui le suivra toute sa vie. Inspiré par Lionel Hampton, qui lui offre ses premiers maillets à l’âge de cinq ans, il se lance dans une carrière musicale qui le fera voyager entre le jazz, la funk et la soul.

Dans les années 60, il joue aux côtés du flûtiste Herbie Mann, une rencontre décisive qui ouvre son horizon musical. Quelques années plus tard, il fonde Roy Ayers Ubiquity, un groupe à l’avant-garde du jazz-funk et de la neo-soul.

AnnéeÉvénement marquant
1963Sortie de son premier album West Coast Vibes
1971Création de Roy Ayers Ubiquity
1973Composition de la BO du film Coffy
1976Sortie de Everybody Loves the Sunshine
1983Album Silver Vibrations, avec le classique Chicago
1990Collaboration avec Guru sur Jazzmatazz
2020Dernier album avec Shaheed Muhammad et Adrian Younge

Un légendaire touche-à-tout

Roy Ayers était un véritable caméléon musical. Son talent l’a conduit à croiser la route de figures emblématiques :

  • Fela Kuti, avec qui il a exploré l’afrobeat dans les années 80.
  • Guru, qui l’a intégré dans son projet Jazzmatazz, reliant jazz et hip-hop.
  • Erykah Badu, Mary J. Blige, Kendrick Lamar, qui ont tous repris ou samplé ses titres.

La fin des années 90 et les débuts des années 2000 voient l’explosion de son influence grâce au sampling massif de ses compositions, l’ancrant définitivement dans la culture pop.

Un héritage immuable

Jusqu’à la fin, Roy Ayers était un artiste révéré. Il s’est produit sur scène jusqu’à ses 80 ans avant d’annoncer, en 2023, qu’il mettait un terme à sa carrière pour raisons de santé.

Son influence se mesure aujourd’hui à l’empreinte laissée dans la musique moderne. « Everybody Loves the Sunshine » résonnera encore longtemps, preuve que la musique de Roy Ayers n’a rien perdu de son éclat.

Adieu à une icône, mais son groove, lui, continue de vibrer.

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