Bouygues Telecom acquis par SFR a été l’incroyable histoire qui a rythmé l’actualité high-tech. Même si cela n’est pas validé, cette affaire montre le pouvoir que Patrick Drahi veut obtenir dans le monde du mobile.
Le secteur de la téléphonie mobile a souffert lors de l’arrivée de Free Mobile puisque ce 4e opérateur a été à l’origine d’une totale refonte du domaine. Les grilles tarifaires ont baissé, les opérateurs Low-Cost ont vu le jour et des départs ou des fusions ont été réalisés. Comme Bouygues Telecom vacille, mais lutte depuis quelques mois, Patrick Drahi a pensé qu’il serait judicieux de faire une offre maintenant pour s’offrir un nouvel opérateur même s’il possède déjà une belle brochette de sociétés.
Pour rappel, Numericable a eu l’occasion de mettre la main sur SFR et Virgin Mobile en l’espace de quelques mois.
Patrick Drahi évoque quatre thèmes pour le rachat de Bouygues Telecom
L’appétit de Patrick Drahi semble sans fin, car c’est une offre de 10 milliards d’euros qu’il a faite. Bouygues Telecom avait déjà statué sur cette position l’année dernière en révélant que l’opérateur n’était pas à vendre et il ne le serait pas. De ce fait, Martin Bouygues a l’intention de perdurer dans ce marché largement concurrentiel. Il a d’ailleurs procédé à quelques changements en fusionnant Bouygues Telecom et B&You pour offrir un catalogue de forfaits beaucoup plus compréhensible pour le consommateur. Du côté de l’ADSL, il a dévoilé de nouveaux boîtiers et il devient concurrentiel pour l’entrée de gamme à moins de 20 euros.
Le communiqué de presse d’Altice mettait en avant quatre atouts à savoir la valorisation de Bouygues Telecom, la garantie de l’emploi, l’investissement massif ainsi que le risque réglementaire avec des pourparlers avec Free.
Au vu du communiqué, Altice avait vraiment envie d’acquérir Bouygues Telecom, car une offre a été envoyée le 3 juin 2015 à l’opérateur. Elle a toutefois été complétée quelques jours plus tard à savoir le 21 juin 2015. Pourtant, le principal intéressé n’a pas le souhait de répondre favorablement malgré une valorisation 15 fois supérieure à l’EBITDA de 2015 et 25 fois celle de 2017. Malgré cela, Bouygues Telecom n’est toujours pas à vendre et Free aurait sans doute été heureux qu’une telle transaction se fasse, car une entente sur les transferts actifs avait été réalisée.
Les regrets du propriétaire de Numericable après le non de Bouygues
Dans cette optique, Bouygues Telecom a envoyé une réponse négative à Patrick Drahi qui a bien sûr été dérouté et surtout embêté, car il se serait bien ajouté l’opérateur à sa palette. Le propriétaire de l’entité formée par Numéricable et SFR a partagé ses regrets concernant le refus de cette offre qui était alléchante et valorisante pour Martin Bouygues. De plus, pour tenter d’obtenir une réponse positive, Patrick Drahi avait mis les petits plats dans les grands en conservant tous les salariés dans les mêmes conditions que celles observées en 2014 lorsque SFR a été acheté et validé par l’Autorité de la concurrence.
Patrick Drahi mettait en avant les avantages obtenus par SFR depuis son acquisition, car l’opérateur aurait bénéficié d’une augmentation des investissements de 20 %. De plus, il avait l’intention de verser immédiatement 9 milliards d’euros en cash et les options auraient été au rendez-vous pour compléter la somme.
Même avec les éléments attractifs, Patricl Drahi n’a pas su attirer la curiosité de Bouygues Telecom qui maintient un non ferme et catégorique : Bouygues n’est pas à vendre !
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