La gale humaine est une affection particulièrement contagieuse, elle se transmet par contact direct, très facilement, elle est due à un parasite qui pénètre la couche superficielle de la peau. Contrairement aux idées reçues, elle peut toucher tout le monde, tous les milieux sociaux économiques, tous les âges. On estime que plus de 300 millions de personnes sont concernées dans le monde.
La gale typique est la forme la plus fréquente, elle se manifeste par des démangeaisons très vives, des lésions dues au grattage ou à la réaction immunitaire de l’organisme
Deux à trois semaines, c’est le temps entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes. Le principal facteur de risque est la promiscuité. La gale est extrêmement contagieuse, un seul contact avec la personne infectée suffit. Au delà des personnes atteintes, c’est tout l’environnement qu’il faut traité (literie, vêtements…). La gale est en recrudescence même si cette affection reste bénigne, sa forte contagiosité fait de cette pathologie une maladie difficile à éradiquer. Elle ne fait pas partie des 31 maladies à déclaration obligatoire, d’autre part, les médicaments coûtent très chers, ils ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. La gale est aussi une maladie « honteuse« , elle est souvent associée à un manque d’hygiène.
La gale « des gens propres » existe, elle est parfois plus difficile à déceler, car les lésions évoluent en silence
La gale a fait son apparition dans les rues de Paris au niveau de la Porte de la Chapelle, aux alentours du centre d’accueil pour migrants, de nombreuses personnes dorment dehors avec des conditions d’hygiène déplorables. Elle reste un problème persistant d’autant plus qu’elle est très contagieuse. Le pôle santé a décelé plus de 157 cas depuis son ouverture en novembre 2016 selon des chiffres relayés par le directeur général d’Emmaüs Solidarité. Afin de la traiter correctement, il faudrait que toutes les personnes atteintes changent quotidiennement de vêtements mais bien souvent, ils n’ont que ce qu’ils ont sur le dos. Une gale non soignée peut exposer à une surinfection de type staphylocoque. Des bénévoles tentent au mieux de régler le problème mais la situation sanitaire est très précaire. La coordinatrice de Médecin Sans Frontière France a déclaré à Franceinfo qu’avec l’été cela va encore se compliquer.
0 commentaires