Un arrêté des ministères de la Santé et des Sports, publié le 15 août 2017 au Journal officiel, renforce la liste des examens complémentaires nécessaires à l’obtention du certificat médical pour la pratique d’un sport à risque. Mais qu’entendre par sport à risque ? Un syndicat (le SNJMG) contre-attaque d’emblée en ce qui concerne des couacs dans le texte et le coût participatif ou complet que chaque sportif devra débourser pour des actes abondants pour ne pas dire, emphatiquement, surabondants.
L’examen médical renforcé et les actes complémentaires de santé qu’il englobe ont été publiés via un arrêté au Journal officiel du 15 août
Un examen médical renforcé, avant tout exercice physique, répertorié comme étant à risque, englobe autant une force mentale à toute épreuve couplée à d’excellentes conditions athlétiques, selon les recommandations issues de la Société française de médecine de l’exercice et du sport, prenant de façon ad hoc le distinguo entre amateurs et professionnels.
Ces mesures sans commune mesure de par leur ampleur et leur caractère drastique ont une visée noble : la sécurité des sportifs. Un bémol et même plusieurs ont été cependant dénoncés par le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG) dans un communiqué du 22 août 2017. Des « incohérences » nombreuses seraient à noter. Autre point de discorde : la prise en charge par la Sécurité sociale est nulle d’où une motivation qui pourrait réussir à faire fuir même les plus motivés à la base. Le SNJMG appelle le gouvernement à revoir l’arrêté du 15 août.
Les sports d’ascension (alpinisme au dessus de 2 500 mètres) ou d’exploration des profondeurs (plongée subaquatique ou encore spéléologie)
Pour la pratique de l’alpinisme au-dessus de 2 500 mètres d’altitude : une attention particulière est portée sur l’examen cardiovasculaire ; la présence d’antécédents ou de facteurs de risques de pathologie liées à l’hypoxie d’altitude justifie’une consultation spécialisée ou de médecine de montagne.
Pour la pratique de la plongée subaquatique, une attention particulière est portée sur l’examen ORL
(tympans, équilibration/perméabilité tubaire, évaluation vestibulaire, acuité auditive) et l’examen dentaire.
Pour la pratique de la spéléologie, une attention particulière est portée sur l’examen de l’appareil cardiorespiratoire
et pour la pratique de la plongée souterraine, sur l’examen ORL et l’examen dentaire.
Pour les disciplines comme les sports de combat, les règles, lorsqu’un adversaire est au tapis, sont de ne pas l’exposer à un surplus de coups
Pour les disciplines sportives, pratiquées en compétition, pour lesquelles le combat peut prendre fin, notamment ou exclusivement, lorsque’à la suite d’un coup porté, l’un des adversaires se trouve dans un état rimant avec KO ou en étant proche : l’examen neurologique et de la santé mentale et l’examen ophtalmologique s’imposent.
Dans le cadre de la pratique de la boxe anglaise, la réalisation d’une remnographie des artères cervicocéphaliques
et d’une épreuve d’effort sans mesure des échanges gazeux est exigée tous les trois ans pour les boxeurs professionnels et les boxeurs amateurs après quarante ans.
Spécifions que les boxeurs amateurs – tout comme les professionnels – devront réaliser une angio-IRM tous les trois ans.
Le sujet des armes à feu et la grande partie des compétitions sportives terrestres présentent des dangers réels à mettre en lumière sans tarder
Pour les disciplines sportives comportant l’utilisation d’armes à feu ou à air comprimé, une attention particulière est portée sur : l’examen neurologique et de la santé mentale ; l’acuité auditive et l’examen du membre supérieur dominant pour le biathlon ; l’examen du rachis chez les mineurs pour les tireurs debout dans la discipline du tir.
Pour les disciplines sportives, pratiquées en compétition, comportant l’utilisation de véhicules terrestres à
moteur, une attention particulière est portée sur : l’examen neurologique et de la santé mentale ; l’examen ophtalmologique (acuité visuelle, champ visuel, vision des couleurs) ;
Tout le monde sait combien le rugby à 15 (mais n’oublions pas celui à 13 ou encore à 7) est un sport de contact où les chocs sont violents
Les joueurs de rugby (à 15 ou à 7), âgés de plus de 40 ans, devront passer une IRM cervicale tous les ans s’ils jouent en première ligne, tous les deux ans pour les autres postes. Après 40 ans, une épreuve d’effort, un électrocardiogramme et un bilan biologique sont également demandés tous les cinq ans.
Pour la pratique du rugby à XIII, une attention particulière est portée sur l’examen orthopédique de l’appareil locomoteur.
Quant aux jeunes rugbymen, ils devront dès l’âge de 12 ans passer un électrocardiogramme tous les trois à cinq ans.
40 ans : l’âge-charnière où tout s’accélère avec des examens supplémentaires en pagaille qui sont des épouvantails pour nombre de sportifs
A partir de 40 ans, en compétition, il est complété par la réalisation : d’un bilan cardiologique comprenant un électrocardiogramme, une échocardiographie et une épreuve
d’effort ainsi que d’un bilan biologique glucido-lipidique à 40 ans, 43 ans, 45 ans, 47 ans et 49 ans puis une fois par an après 50 ans ; d’une remnographie cervicale tous les 2 ans pour les joueurs de première ligne entre 40 et 44 ans et, à partir de 45 ans, tous les ans pour les joueurs de première ligne et tous les 2 ans pour les joueurs des autres postes.
A partir de 40 ans, hors compétition, il est complété par la réalisation tous les 5 ans d’un bilan cardiologique comprenant un électrocardiogramme et une épreuve d’effort ainsi que d’un bilan biologique glucido-lipidique ; la réalisation d’une remnographie cervicale ou lombaire tous les ans pour les joueurs de première ligne présentant des antécédents de pathologie cervicale ou lombaire.
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