Le deuil est un processus naturel de la vie. Lorsque quelqu’un que nous aimons meurt, notre cœur se serre et ce chemin de douleur et d’amour, d’acceptation et de rébellion, de peur et de croissance s’ouvre.
Lorsque nous sommes assis en face d’une personne qui traverse un processus de deuil, nous avons affaire à une personne qui traverse un processus naturel fait de beaucoup de sensibilité, qui mêle la vie et la mort. En tant que professionnels, nous avons besoin d’une sorte de moelle épinière faite de théorie et de technique qui nous donne de la solidité et des connaissances. Mais nous n’avons pas seulement besoin de cette moelle épinière pour être l’épine dorsale d’un dos solide, nous avons également besoin d’un cœur ouvert à toute la sensibilité et la complexité que le deuil englobe.
Cette citation de Jung est propice à la réflexion lorsqu’il s’agit de l’interaction thérapeute-personne en deuil : « Connaissez toutes les théories, maîtrisez toutes les techniques mais en touchant une âme humaine, soyez juste une âme humaine ». Je pense qu’il n’y a pas de meilleur guide que cette phrase pour tout professionnel de la santé travaillant avec des personnes endeuillées comme c’est le cas pour un psychologue qui s’occupe d’un accompagnement deuil avignon et sa région.
La relation entre le thérapeute et la personne en deuil
Avec cette vision de l’intervention et de l’interaction entre thérapeute et patient, il ne s’agit pas tant d’un protocole à suivre avec une personne qui demande de l’aide dans le processus de deuil, mais plutôt d’un accompagnement : c’est l’attitude qui correspond le mieux aux besoins de l’endeuillé. Cet accompagnement est une attitude et une philosophie, pas une technique.
Cela implique que le thérapeute soit non seulement attentif à l’autre mais aussi à lui-même. D’une part, en raison du travail personnel qu’implique l’adoption de cette manière de travailler et d’autre part, parce que le fait d’être présent à ce qui lui arrive au moment de la thérapie, soit comme sa propre expérience où quelque chose de lui-même se révèle, soit parce que ce qu’il ressent fait partie de l’expérience qui se passe ici et maintenant avec la personne en deuil et, par conséquent, de pouvoir l’écouter et le transformer en mots, apporte de la lumière sur le chemin.
11 clés pour l’accompagnement dans la thérapie du deuil
Les onze points suivants résument à merveille le cœur de la thérapie du deuil et ce qu’implique l’accompagnement.
– L’accompagnement consiste à être présent au chagrin d’une autre personne, sans faire disparaître son chagrin.
– Accompagner, c’est aller dans le désert de l’âme avec un autre être humain, sans croire que le thérapeute est responsable de trouver la sortie.
– Accompagner, c’est honorer l’esprit et non se concentrer sur l’intellect.
– Accompagner, c’est écouter avec le cœur, et non analyser avec la tête.
– Accompagner, c’est témoigner des luttes des autres et non juger ou diriger ces luttes.
– Accompagner, c’est marcher aux côtés de quelqu’un et non pas diriger ou être dirigé.
– Accompagner, c’est découvrir les dons du silence sacré, ce n’est pas remplir chaque instant de paroles.
– Accompagner la souffrance, c’est être immobile et silencieux, ne pas vouloir avancer frénétiquement.
– Accompagner, c’est respecter le désordre et la confusion et non imposer l’ordre et la logique.
– Accompagner, c’est apprendre des autres et non leur enseigner.
– Accompagner, c’est avoir une attitude de curiosité et non d’expert.
En les relisant, on constate qu’on ne saurait mieux dire : accompagner les lumières et les ombres du processus, sans jugement et avec confiance, en sachant que le meilleur expert de soi-même est soi-même. Cette philosophie de l’accompagnement est celle qui mérite d’être cultivée et travaillée en tant que professionnels qui accompagnent d’autres personnes dans des moments difficiles et purement humains de deuil.
Toutes ces clés sont destinées à servir de guide aux personnes qui ont subi la perte d’un être cher ou qui tentent d’aider une personne en deuil dans leur entourage.
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