Vous attendiez une revalorisation de 5,3% de votre retraite en ce début d’année ? Pourtant, à la réception de votre pension, la hausse est moins importante que prévue, voire inexistante. Explications.
Retraite : une revalorisation annuelle de 5,3%
Le gouvernement a décidé d’une revalorisation de 5,3% des retraites de base au 1er janvier 2024. Cette mesure concerne tous les retraités du régime général affiliés à la CNAV ou aux caisses de retraite AGIRC-ARRCO.
Votre pension brute aurait donc logiquement dû augmenter de ce pourcentage ce mois-ci. Mais dans les faits, ce n’est pas toujours le cas.
L’impact du taux de CSG
En réalité, ce qui influence le montant de votre pension nette perçue, c’est également votre taux de CSG. Celui-ci est variable selon vos revenus.
Il est recalculé chaque année sur la base de votre dernier revenu fiscal de référence. Si ce dernier a augmenté, vous pouvez basculer dans une tranche supérieure de CSG, ce qui réduit le gain final.
Un effet pervers de la hausse des revenus
Ainsi, si vos revenus ont fortement progressé en 2022, vous passez en 2023 à un taux de CSG plus élevé. La hausse de votre pension brute de 5,3% est alors en partie « absorbée » par cette augmentation du taux de prélèvements sociaux.
Résultat : vous constatez une augmentation nette très inférieure à 5,3% sur votre pension versée. Voire une stagnation dans certains cas.
Optimiser le montant de sa retraite
Il existe quelques astuces pour optimiser le montant de votre retraite, malgré cette subtilité du taux de CSG :
- Lisser vos revenus imposables lors de la transition à la retraite
- Privilégier des placements défiscalisants type PER ou assurance-vie
- Recourir à la surcote en retardant son départ à la retraite
Avec un peu d’anticipation, vous pouvez atténuer l’impact du taux de CSG et profiter pleinement des revalorisations annuelles de votre pension.
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Le taux de CSG applicable à votre retraite peut donc avoir un effet contraire à une revalorisation, si vos revenus progressent. Heureusement, il existe quelques possibilités pour atténuer ce phénomène :
- Lisser ses revenus sur plusieurs années à l’approche de la retraite, pour éviter les hausses brutales d’une année sur l’autre.
- Placer une partie de son épargne en assurance-vie ou sur un PER, qui permettent de défiscaliser les revenus que ces placements génèrent. Cela contribue à contenir la hausse du revenu fiscal de référence.
- Recourir à la surcote en retardant volontairement son départ à la retraite, ce qui majore le montant de la pension brute, et compense en partie l’effet du taux de CSG.
- Opter pour la fiscalité par foyer pour les couples bi-retraités. Le passage à deux parts permet souvent de rester dans une tranche inférieure de CSG.
- Étaler au maximum le revenu exceptionnel d’une année particulière sur plusieurs années, grâce au système du quotient.
Avec un peu d’organisation et d’anticipation, il est donc tout à fait possible d’atténuer l’impact du taux de CSG sur ses revenus de retraité. Les solutions existent pour profiter pleinement des revalorisations annuelles de pension !
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