Les États-Unis sur le point d’abandonner la paix en Ukraine
L’Ukraine, la Russie… et l’Amérique qui regarde ailleurs
Et si les États-Unis se détournaient peu à peu du conflit ukrainien ? Je me pose souvent cette question, surtout depuis les dernières déclarations de Marco Rubio. Je me mets à la place de quelqu’un qui suit ce conflit depuis le début, qui croit encore à une issue négociée, mais qui entend désormais les mots suivants : « nous devons passer à autre chose ». Ce n’est pas anodin.
Alors, que faut-il comprendre de ce virage américain ? Pourquoi ce recul apparent ? Et quelles sont les conséquences pour l’Europe, l’Ukraine, mais aussi pour les ambitions géopolitiques de Washington ?
Les priorités changeantes des États-Unis
PRIORITÉS DES ÉTATS-UNIS EN 2025
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| Dossier | Degré de priorité |
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| Sécurité intérieure (immigration) | Élevée |
| Conflit Israël-Hamas | Élevée |
| Rivalité avec la Chine (Indo-Pacifique)| Élevée |
| Crise ukrainienne | Moyenne |
| Compétitivité économique | Élevée |
| Transition énergétique | Moyenne |
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Un tableau pour y voir plus clair
Date | Déclaration clé de Marco Rubio | Réaction internationale |
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17 avril | « La paix est peut-être faisable » | Réunions encourageantes à Paris |
18 avril | « Les États-Unis ont d’autres priorités » | Inquiétude croissante côté ukrainien |
18 avril | Appel à Lavrov : « La paix est possible si tout le monde s’y met » | Tentative de relance diplomatique |
Une diplomatie américaine plus sélective
Je l’ai bien vu ces dernières années : les États-Unis ne s’investissent jamais par hasard. Leur implication en Ukraine avait une logique stratégique – freiner l’expansion russe, soutenir les alliés européens, défendre les valeurs démocratiques.
Mais aujourd’hui, le discours change. Marco Rubio ne cache plus que le conflit ukrainien n’est plus en tête des priorités américaines. Ce glissement s’explique par :
- La lassitude politique intérieure : la population américaine est fatiguée des guerres lointaines.
- Le retour d’un agenda national : immigration, économie, sécurité… des sujets électoraux brûlants.
- Le pivot vers l’Asie : Washington regarde désormais vers la Chine, pas vers Moscou.
Des annonces qui refroidissent les partenaires
Je ne suis pas le seul à m’en inquiéter. En discutant récemment avec un collègue européen, il m’a confié : “On sent que les Américains veulent nous refiler le bébé.” Et il n’a pas tort. Lors des discussions de Paris, si les échanges ont été qualifiés « d’excellents », l’Europe semble appelée à reprendre le flambeau.
Rubio a même prévenu : si les négociations de paix n’aboutissent pas rapidement, les États-Unis tourneront la page.
Une paix fragile… ou un prétexte pour se retirer ?
Le paradoxe, c’est que Rubio affirme dans le même souffle que « la paix est possible », tout en mettant la pression pour conclure vite. Difficile de ne pas y voir une volonté de se désengager sans perdre la face.
Pour l’Ukraine, cela change tout. J’ai repensé à un moment marquant : cette signature récente d’un mémorandum sur les minerais ukrainiens avec Washington. Un accord économique qui pourrait masquer un désengagement militaire progressif.
Et maintenant, que fait l’Europe ?
Si les États-Unis s’effacent, l’Europe devra se positionner clairement. C’est une opportunité pour les Européens de jouer un rôle plus actif dans la résolution du conflit. Mais auront-ils les moyens (et le courage) de le faire ?
Moi, en tant que citoyen européen, je ressens une forme de vertige. On entre dans une phase de transition, où la paix ne viendra peut-être plus de Washington.
Ce qu’il faut retenir
- Les États-Unis semblent réduire leur implication dans le conflit ukrainien.
- Marco Rubio parle d’“autres priorités”, notamment intérieures et stratégiques.
- Les négociations de Paris n’ont pas inversé la tendance, malgré une volonté affichée de paix.
- L’Europe pourrait devoir reprendre le leadership diplomatique.
- L’Ukraine se retrouve dans une position plus fragile.
L’Ukraine, la Russie… et les États-Unis qui décrochent
Dans les toutes premières lignes de cette crise, les mots “États-Unis, Ukraine, Russie” étaient sur toutes les lèvres. Aujourd’hui, seuls deux de ces trois acteurs semblent encore impliqués corps et âme. Les Américains, eux, ont clairement indiqué qu’ils avaient d’autres priorités. Et cette phrase, je la retiens, parce qu’elle peut marquer le début d’une nouvelle ère.
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