La région parisienne s’apprête à accueillir un nouveau concept, développé par la société d’économie sociale et solidaire : la Ceinture Verte. S’adressant à des maraîchers déjà formés et expérimentés, la Ceinture Verte vise à faire des abords des villes des espaces de culture bio. A la clé, des conditions d’installations adaptées aux porteurs de projets pouvant réaliser un CA de 70 000 € à terme, et 30 000 € la première année.
La Ceinture Verte arrive en Île-de-France
La première coopérative Ceinture Verte d’Île-de-France vient d’être annoncée, avec la participation de la ville de Torcy en Seine et Marne, l’Etablissement public d’aménagement de la Marne, la Chambre d’Agriculture régionale, le campus Bougainville, en compagnie de plusieurs collectivités de Seine et Marne. A l’ordre du jour : la construction de trois premières fermes maraîchères de deux hectares, qui seront installées dans un parc agricole de 27 hectares, abritant également des vignes et de l’arboriculture. A ce propos, la coopérative espère que les fermes seront prêtes au printemps 2024, des contacts ayant déjà été établis avec le GAB Île-de-France.
Au-delà de l’Île-de-France, d’autres implantations sont prévues sur le territoire national, notamment en Haute-Vienne, aux portes de la commune bellacoise, près de l’axe routier Limoges / Poitiers. Par ailleurs, la ferme en question sera équipée d’un système d’irrigation sur un forage autonome, en plus des autres installations « classiques », tels qu’un bâtiment de 45 m² doté d’une chambre froide, un hangar de stockage, une serre de 1 500 m² avec son système d’irrigation, une aire de lavage et de stockage…
Rappelons que le concept s’inscrit dans un contexte de disparition progressive des agricultures périurbaines, d’où l’insistance de Stéphane Layani sur la re-création d’une « architecture agricole périurbaine ».
Relancer le maraîchage bio autour des villes
Installer de nouveaux maraîchers dans les agglomérations : c’est tout l’objet de la Ceinture Verte, qui a mené deux premières expériences, particulièrement encourageantes, à Pau et à Valence. On parle aujourd’hui de relocalisation alimentaire, un sujet au centre des débats depuis la crise sanitaire, renforcé par la mise en place de la loi Alimentation. En réponse, les collectivités territoriales et les politiques s’activent, l’objectif étant d’insérer ce type d’actions dans les PAT. C’est précisément à ce niveau qu’intervient la Ceinture Verte, qui ambitionne de revitaliser le maraîchage bio autour des villes en mettant en place les conditions qui encouragent de nouveaux maraîchers à s’y installer.
A ce niveau, l’association propose une solution « tout compris » pour soutenir les maraîchers bio. Concrètement, elle offre non seulement des terrains aménagés de 2 hectares, avec des tunnels de 1 500 m² et des systèmes d’irrigation, mais aussi un support technique à travers un réseau d’accompagnement. En partenariat avec diverses parties prenantes, dont les agglomérations, les chambres d’agriculture, les lycées agricoles et les associations de développement de l’emploi, l’association assure aussi un suivi technico-économique. Enfin, un contrat de coopération, renouvelé annuellement pour préserver l’indépendance du producteur, est signé avec une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), qui peut porter le projet au niveau local.
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