Les ondes électromagnétiques émanant des téléphones portables, ces très chers compagnons numériques, étant désormais à la fois incontournables et à la fois transgénérationnels, seraient-elles dangereuses ? Les voix sont discordantes concernant cette interrogation légitime pour notre santé au quotidien. L’OMS (Organisation mondiale de la santé), institution tout à fait crédible, a fixé un seuil au-delà duquel notre tête, ne devrait pas être exposé : ne surtout pas dépasser les 2 W / kg. Ce plafond, adopté par notre réglementations française et également celle européenne, prévaut comme valeur à ne pas dépasser, pour espérer une mise en vente autorisée d’un nouvel appareil. Nous parlons d’indice DAS ou encore débit d’absorption numérique : c’est le terme sur lequel repose le réchauffement des tissus.
Les fabricants jouent le jeu gagnant pour leur image et pour notre santé d’un respect de l’indice DAS au niveau de la tête
Cet indice, gage d’une fiabilité transparente, est du ressort du fabricant. Mais si cette méthode a toujours été strictement encadrée et de surcroît respectée pour l’indice DAS au niveau incontournable de la tête, cela n’a pas toujours été le cas, ce qui invite à une clarté incontournable, pour le précieux indice complémentaire au niveau du tronc. Jusqu’au 25 avril 2016, les fabricants profitaient d’une législation inexistante concernant un jaugeage de la DAS au niveau du tronc : ils plaçaient le smartphone suivant une distance oscillant entre 0 et 25 millimètres du sujet. Cette distance s’est trouvée ramenée à 5 mm maximum. L’ANFR a cependant effectué une batterie de tests pour pallier, entre temps, à un tel vide juridique. Ces derniers en libre accès seront de surcroît actualisés tous les 6 mois.
L’encadrement législatif de l’indice DAS, au niveau du tronc, s’imposait suite aux conclusions très inquiétantes de l’ANFR
Entre 2012 et 2016, l’agence a émis un diagnostic sur un panel élargi de 379 téléphones. Si elle a vérifié, évidemment, l’indice DAS qui est situé au niveau de la tête (sur 177 téléphones portables), elle s’est, cependant, focalisée sur le cas noueux du tronc. Elle explique avoir réalisé, sur plus de trois ans, 272 mesures, à même la peau (0 millimètre du tronc) et à une distance de 5 millimètres du tronc. Les indicateurs se sont révélés tous dans le rouge et aucune marque n’est épargnée. Les relevés ont de quoi nous inquiéter. Si l’on prend l’ensemble des appareils examinés, nous oscillons entre 6 et plus de 7,5 W / kg de l’indice DAS référentiel, qui ne devrait pas dépasser, tout comme à la tête, un cap de 2 W / kg. Mais la proximité corporelle expliquerait ce réchauffement inévitable.
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