Ce lundi 13 mars est la journée mondiale d’information sur l’endométriose. Cette maladie touche une femme sur dix, elle se caractérise par une présence de fragments d’endomètre anormal. Lorsque l’ovule n’est pas fécondé, celui ci est éliminé lors des règles, il se renouvelle par la suite, mais quand ce tissu se développe hors de l’utérus, il ne peut pas être évacué. Les localisations les plus fréquentes de l’endométriose sont les ovaires avec la formation de kystes. Cette pathologie touche les femmes en âge de procréer, elle est très rare après la ménopause.
Le diagnostic de l’endométriose est réalisé via un examen gynécologique approfondi, une échographie et un IRM sont nécessaires
Une prédisposition familiale peut représenter un facteur de risque ainsi que les antécédents gynécologiques. Les curetages, le tabagisme sont un facteur aggravant de l’endométriose. Les signes cliniques les plus significatifs sont des douleurs abdominales basses, des saignements. La fertilité est une complication ainsi que des douleurs lors des rapports sexuels. Certaines femmes par contre ne s’aperçoivent pas qu’elles sont en présence d’endométriose que lorsqu’elles font un bilan d’infertilité. Quand les douleurs sont extrêmement fortes, une perte de connaissance peut être constatée. La fatigue chronique est une conséquence directe de cette pathologie féminine, elle est aggravée avec les traitements.
Le traitement hormonal est prescrit en première intention puis des anti-inflammatoires non stéroïdien peuvent réduire les douleurs, en cas d’échec, un recours à la chirurgie peut être envisagé. Dans les cas les plus extrêmes, une ablation de l’utérus peut s’avérer indispensable.
Cette maladie a trop longtemps été considérée comme étant psychique
Afin d’améliorer l’information au grand public ainsi que la sensibilisation des professionnels de santé, une convention vient d’être signée entre l’état et les associations. Une attention toute particulière doit être portée aux règles des jeunes filles pour déterminer la présence de douleurs. Il ne faut pas hésiter à consulter un médecin si celles-ci sont très présentes, car l’endométriose est une maladie trop souvent associée au secret médical. Depuis quelques années, les choses évoluent doucement, le tabou se lève. Les patientes osent en parler, mais malgré tout six ans s’écoulent en moyenne entre les premiers symptômes et le diagnostic ainsi qu’une prise en charge de la maladie. Ce délai est bien trop long pour les femmes qui souffrent en silence.
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