La maladie des griffes du chat est une zoonose (c’est-à-dire une maladie qui peut être transmise par les animaux à l’Homme). Dans la majorité des cas (environ 95%), la maladie des griffes du chat est due à une bactérie la Bartonella henselae. Une étude récente a été diffusée dans la publication du très sérieux CDC Emerging Infectuous Diseases. Elle atteste que 12 500 américains sont touchés chaque année par cette maladie et que, outre les griffures, d’autres facteurs rentrent en compte, dans sa propagation.
La maladie des griffes du chat a pour principal vecteur de transmission, la puce spécifique à ce félidé, et peut nous infecter aisément car il s’agit d’une zoonose bactérienne
Selon les estimations les plus plausibles, 8% des chats domestiques et 13% des chats sauvages sont infectés par la maladie. La diffusion de cette dernière s’effectue à travers un parasite, principal vecteur de transmission de ce fléau félin, le Ctenocephalides, ou pour parler plus familièrement, la puce du chat. L’Homme peut alors être contaminé par des chats apparemment sains, à la suite de morsures ou griffures, mais aussi au contact de la salive de l’animal sur une zone cutanée lésée (méfiance donc vis-à-vis du léchage, apparemment sympathique, également).
Les sujets, aux défenses immunitaires peu ou pas développées vis-à-vis de cette pathologie, sont les enfants, raffolant pourtant du contact avec les chats domestiques. Ces derniers étaient 12,7 millions en France, en 2015, avec une hausse remarquée, éclipsant les chiens.
La maladie des griffes du chat présente des symptômes qui sont légion et pouvant apparaître impressionnants : ils se résorbent cependant généralement d’eux-mêmes
La période d’incubation de la maladie des griffes du chat varie de 3 à 12 jours ; passée cette période, la maladie des griffes du chat se manifeste alors avec des pustules qui apparaissent sur la zone touchée. Après une période qui peut varier de une à trois semaines, les lésions cutanées disparaissent sans laisser de trace et sont alors substituées par un autre signe, le gonflement des ganglions lymphatiques, souvent douloureux. Dans certains cas, les ganglions lymphatiques deviennent purulents ou rougissent.
Dans 50% des cas de patients affectés par la maladie des griffes du chat, d’autres symptômes plus généraux se développent, tels qu’une sensation de mal être général, de la fièvre, des maux de tête, de l’arthralgie et de la fatigue. Une perte d’appétit, une perte de poids, des nausées et vomissements, un mal de gorge et des douleurs abdominales, peuvent se manifester, mais avec une rareté notable.
La maladie des griffes du chat peut avoir cependant des complications sérieuses et mettant surtout en péril parfois vital les personnes étant immunodéprimées
La maladie des griffes du chat a de très bons pronostics, et se résout généralement de manière spontanée après 6-12 semaines environ, sans qu’aucun traitement ne soit entrepris. Le gonflement des ganglions lymphatiques peut cependant persister durant plusieurs mois avant de régresser. Une fois que le patient est guéri de la maladie des griffes du chat, une immunité permanente s’installe. L’utilisation d’antibiotiques est réservée pour les cas plus graves et pour ceux où la maladie est systémique.
Les populations les plus vulnérables sont, du fait d’être immunodéprimées, nous l’avions déjà cité, les enfants, mais également les personnes âgées. Dans 5 à 10% des cas, des complications infectieuses surviennent. Elles peuvent toucher tous les organes, comme les yeux (conjonctivite, atteinte de la motricité de l’œil dite « syndrome de Parinaud »), le cœur (infection de la paroi internet du cœur ou « endocardite ») ou pour clore les poumons (pneumonie).
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