Comme l’alcool par exemple, certains médicaments peuvent altérer vos capacités à conduire un véhicule avec l’attention requise pour ne pas être dangereux pour soi comme pour les autres. Trois pictogrammes sont imprimés sur le conditionnement extérieur des médicaments. Leur rôle préventif ayant prouvé une efficacité laissant à désirer va être ré-évalué et une sensibilisation des patients, suivant un traitement influant sur leur psychisme, par les professionnels de santé, sont les deux mesures phares de la Sécurité routière. Il était indispensable de réagir avec l’espoir d’un impact positif de ces outils préventifs et une prise de conscience collective.
Une liste des médicaments déconseillés pour prendre le volant et des pictogrammes qui sont trop souvent ignorés inquiètent légitimement la Sécurité routière
Le fait avéré, pour un médicament, d’altérer la vigilance ainsi que parfois même d’endormir un zeste le patient, n’est pas d’une gravité extrême : cela prouve que le médicament agit de façon ad hoc sur le corps humain (sirops antitussif par exemple) ainsi que sur le cerveau (anxiolytique par exemple). Mais il s’agit de prendre conscience que le rôle à assumer de conducteur ne doit pas vous incomber forcément : le moindre signe d’endormissement est à ne pas sous-évaluer en termes de potentiel accidentogène.
Selon la Sécurité routière, un tiers des médicaments, en circulation sur le marché français, aurait un impact négatif sur l’attention, à des degrés divers, signalés par trois pictogrammes obligatoires depuis 2007 (niveau 1, niveau 2, niveau 3) et inscrits depuis 1990 sur une liste. Ces deux outils de référencement n’auraient pas l’effet escompté. Les pictogrammes sont souvent ignorés dangereusement.
Le maintien des pictogrammes est acté mais avec pour l’épauler un volet préventif émanant des médecins et pharmaciens qui sera bientôt d’actualité
La Sécurité routière a annoncé à grands coups de klaxon, le jeudi 25 août 2016, qu’elle allait d’une part renforcer sa vigilance et d’autre part actualiser pertinemment la liste des médicaments potentiellement dangereux au volant. Une décision qui a été validée et jugée salutaire à la suite de la publication d’une étude qui démontrerait ouvertement l’inefficacité des pictogrammes qui paraissaient pourtant d’une clarté évidente avec ce triangle aux couleurs variables entourant une voiture sur l’emballage de tout médicament nécessitant une mise en garde particulière.
Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière, estime que le pictogramme est à ne pas bannir car son efficacité peut encore grandir ou être améliorée au niveau de sa signalétique. Cependant, il annonce une campagne de sensibilisation à destination des médecins et pharmaciens, afin qu’ils aient le réflexe plus facile de prévenir les patients amenés à les solliciter au sujet des risques pour la conduite.
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