Israël-Palestine : Nétanyahou, l’architecte de l’impasse sur la paix à deux États
En cette année 2025, la question du processus de paix au Proche-Orient n’a jamais paraissé aussi complexe et mystérieuse, à l’image des positions tenaces de Benjamin Nétanyahou sur la création d’un État palestinien. Depuis des décennies, ce dernier affiche une posture ferme contre la solution à deux États, incarnant l’un des principaux obstacles aux négociations israélo-palestiniennes. Son refus de voir naître un État palestinien indépendant, aux côtés d’Israël, souligne la persistance d’une vision politique enracinée dans la colonisation et la réticence à céder sur la Cisjordanie, alimentant ainsi un blocage profond.
Événement/Position | Date | Impact |
---|---|---|
Déclaration de Nétanyahou en 1978 | 1978 | Refus catégorique de toute création d’État palestinien à l’ouest du Jourdain |
Accords d’Hébron | 1997 | Limitée application sous pression politique |
Proposition d’État palestinien par Nétanyahou | 2009 | Conditions strictes : démilitarisation et reconnaissance d’Israël |
Position en 2025 | 2025 | Intransigeance sur la souveraineté palestinienne, opposition au processus de paix |
Benjamin Nétanyahou : de ses premiers discours à ses actions récentes contre la paix
Le parcours de Nétanyahou révèle un scepticisme profond face à la solution à deux États. En 1978, à seulement 28 ans, il déclarait déjà qu’aucune place ne serait faite pour un État palestinien à l’ouest du Jourdain, une position qui n’a jamais vraiment changé. Lorsqu’il est arrivé au pouvoir en 1996, sous la pression de l’allié américain, il a été contraint d’accepter certains accords qu’il a rapidement tenté de limiter, notamment ceux d’Hébron ou de Wye Plantation. Ces compromis, bien que signés, ont été rapidement mis en pause par des pressions à l’intérieur de sa propre coalition.
Les limites des négociations et le rôle de la colonisation dans le statu quo
Le manque de volonté réelle chez Nétanyahou de concrétiser le processus de paix ne date pas d’hier. Par exemple, en 2009, il évoquait la création d’un État palestinien sous conditions strictes, mais surtout, il refusait l’idée d’une Palestine souveraine dans ses lettres d’accords. Aujourd’hui, sa politique semble se focaliser sur une restriction du territoire palestinien du côté de Gaza et de la Cisjordanie, via la colonisation qui ne cesse de s’étendre. La colonisation, en effet, s’est révélée être un vrai poison pour toute perspective d’un État palestinien, renforçant l’impasse et attisant la colère des Palestiniens et de la communauté internationale.
Les stratégies actuelles de Nétanyahou face au Hamas et à la bande de Gaza
Avec la multiplication des attaques contre Gaza, Nétanyahou ne cache plus sa volonté d’étouffer totalement le Hamas, considéré comme un obstacle principal à toute entente. En mars 2025, il a annoncé un plan précis visant à établir un contrôle total sur la bande de Gaza, sans véritable effort pour une solution diplomatique durable. La destruction des infrastructures palestiniennes, la libération limitée des otages, et une administration civile sous influence israélienne sont au cœur de cette stratégie.
Le blocus, un frein insurmontable à la paix
Le blocus imposé à Gaza par Israël empire la crise humanitaire, poussant une population déjà fragilisée à désespérer. La poursuite de ces politiques exacerbe le sentiment d’humiliation et alimente la radicalisation. La récente intervention militaire a encore renforcé la fracture, rendant toute négociation encore plus improbable sans une volonté claire de liberté et de reconnaissance mutuelle. La perception d’un leadership israélien tourné uniquement vers la défaite du Hamas dissimule mal une opposition profonde à toute idée de compromis sur les questions clés du processus de paix.
Les enjeux d’un avenir incertain pour la paix dans la région
Malgré la pression internationale, instances telles que l’Union européenne ou la France, semblent bien conscientes que sans changement de direction, notamment via une reprise sérieuse du processus de paix et la fin de la colonisation, tout espoir d’un État palestinien viable s’éloigne peu à peu. La position de Nétanyahou, oscillant entre fermeté et rejet, positionne Israël comme un acteur intransigeant, qui refuse d’ouvrir la voie à une solution à deux États. La communauté mondiale doit continuer à encourager un réel dialogue, tout en dénonçant l’obstination qui bloque toute avancée.
Face à la réalité, quelles options pour la diplomatie ?
- Multiplier les pressions diplomatiques tout en proposant des garanties de sécurité solides pour Israël et la Palestine.
- Favoriser un dialogue inclusif rassemblant l’Autorité palestinienne, Hamas, et la société civile.
- Reconnaître la nécessité d’un compromis sur la colonisation pour débloquer le processus de paix.
- Encourager la communauté internationale à intervenir pour garantir la fin du blocus et la mise en œuvre d’un plan humanitaire d’urgence.
FAQ
- Pourquoi Nétanyahou refuse-t-il la solution à deux États ?
- Il considère cette solution comme incompatible avec la réalité sur le terrain, notamment à cause de la colonisation continue et de ses visions politiques datant de ses premiers discours en 1978.
- Quel est l’impact de la colonisation sur le processus de paix ?
- La colonisation fragmente le territoire palestinien, empêche toute création d’un État viable, et alimente la méfiance mutuelle.
- Quels sont les obstacles pour une relance du processus de négociation ?
- Les positions intransigeantes des dirigeants israéliens, notamment Nétanyahou, la poursuite de la colonisation et la crainte de nouvelles violences liées à Gaza ou à Jérusalem.
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