François Bayrou avance l’âge de la retraite à 66,5 ans : faut-il vraiment applaudir ?

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Travailler plus pour sauver le système ? Sérieusement ?

Âge de départ à la retraite à 66,5 ans, François Bayrou l’a confirmé à Matignon, comme un médecin qui nous annoncerait un petit supplément d’ordonnance… pour les 45 prochaines années. Alors bien sûr, on nous parle de sauver notre « modèle social » et d’« équilibre à horizon 2030 ». Mais franchement, est-ce qu’on a encore le moral pour encaisser ça ? Est-ce vraiment la seule option ?


Tableau récapitulatif des étapes du recul de l’âge de départ à la retraite

AnnéeÂge moyen de départ prévu
202364 ans
203064,3 ans
204565,9 ans
207066,5 ans

Une mesure qui divise profondément

Je ne compte plus le nombre de discussions au comptoir, dans les transports ou même en famille où ce chiffre de 66,5 ans déclenche soupirs et haussements d’épaules. Le gouvernement, en tout cas, y voit une solution « raisonnable ». Et pourtant, la CGT fulmine, les syndicats s’étranglent, et beaucoup de Français s’interrogent : est-ce vraiment ça, notre seul horizon ?


Parlons franchement : pourquoi ça coince autant ?

Parce que cette annonce touche à ce que chacun de nous espère après une vie de labeur : un peu de répit, un peu de dignité. Surtout quand on bosse depuis 19 ans, qu’on s’est cassé le dos sur les chantiers ou qu’on a cumulé les horaires de nuit. Moi, je pense à mon père, ouvrier toute sa vie, qui a compté chaque trimestre comme une victoire. Le voir devoir patienter un an de plus pour toucher une retraite complète, c’est presque une injustice personnelle.


Les arguments du gouvernement

François Bayrou n’y va pas par quatre chemins :

  • Le déficit du système doit être jugulé.
  • Il faut éviter d’augmenter les cotisations ou de baisser les pensions.
  • Le seul « levier d’action expansionniste » selon le rapport du COR : travailler plus longtemps.

Et comme un refrain qu’on connaît trop bien : « Nous prendrons nos responsabilités ».


Ce qu’on oublie trop souvent

Et les autres solutions alors ?
Denis Gravouil de la CGT le rappelle :

  • Augmenter les salaires, c’est plus de cotisations.
  • Combattre la fraude patronale, ce sont 6 à 8 milliards à récupérer.
  • Faire travailler ceux qui veulent bosser mais ne trouvent pas de poste, c’est aussi une piste.

Sincèrement, pourquoi toutes ces options semblent toujours reléguées au second plan ?


Ma petite liste de réalités bien françaises

  • Il existe une inégalité flagrante selon les métiers : on ne vieillit pas pareil quand on est comptable ou maçon.
  • Le taux de chômage reste élevé : comment allonger les carrières quand beaucoup ne travaillent même pas ?
  • Nos dirigeants n’ont pas vraiment les mêmes contraintes : retraites multiples, mandats cumulés… vous voyez de quoi je parle.

Une annonce déguisée en compromis

Le plus cocasse ? Bayrou parle d’un compromis car on passerait à 66,5 ans au lieu de 67. Sérieusement ? Comme si une demi-année était un gain. Ça me rappelle ces soldes à -5 % annoncées comme des affaires en or…


Une réforme nécessaire ou une provocation ?

À la fin de sa conférence, le Premier ministre semblait fier des avancées, parlant même d’« équilibre retrouvé d’ici 2030 ». Mais dans mon entourage, c’est l’équilibre personnel qui flanche. On parle ici d’années de vie, d’efforts, de santé. Si repousser l’âge de départ à la retraite à 66,5 ans est vraiment la seule solution pour garantir nos pensions, alors il faut avoir le courage d’en débattre, vraiment, et pas juste l’imposer depuis une estrade à Matignon.

Moi, je veux bien qu’on sauve le système, mais pas en le faisant sur le dos de ceux qui l’ont nourri toute leur vie. Parce que oui, cette réforme sur l’âge de départ à la retraite à 66,5 ans, c’est tout sauf un détail.

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Jade Bernard, rédactrice Argent / Aides / Impôts / Administratif