Faut-il rémunérer les femmes enceintes pour qu’elles prennent conscience de la nocivité du tabac lorsqu’elles attendent un enfant ? Une étude nationale vient de débuter dans plusieurs maternités françaises afin de tester l’impact d’une contrepartie financière sur le sevrage des femmes enceintes qui fument.
Les conséquences du tabac sur la santé du bébé
Plus de 16 maternités réparties dans tout le pays participent à l’expérience, elle est menée par l’assistance publique hôpitaux de Paris avec le support financier de l’institut national du cancer. C’est la première fois qu’une telle étude est pratiquée en France. Il faut rappeler qu’une femme sur cinq continue de fumer lorsqu’elle attend un enfant. Le tabac est pourtant reconnu pour être très nocif pour la santé de la mère et de l’enfant. Lors de la naissance, la consommation de tabac peut avoir des conséquences très graves sur la santé et le développement du bébé. Il favorise la mort subite du nourrisson, il peut également développer chez l’enfant de l’asthme, du diabète, une augmentation de la pression artérielle.
Des pistes possibles pour arrêter de fumer pendant la grossesse
Le tabac augmente le risque de grossesse extra-utérine et il triple celui de fausse couche spontanée. Actuellement, les substituts nicotiniques comme les patchs, les gommes à mâcher, les pastilles sont autorisées pendant la grossesse à condition d’être accompagné d’une prise en charge psychologique. La cigarette électronique ne peut pas être prescrite comme médicament ou substitut. Rappelons également qu’il vaut ne pas fumer quand on allaite son enfant.
Récompenser les femmes enceintes avec des bons d’achat
L’étude mise en place a commencé le 20 avril dernier, les femmes enceintes puis les jeunes mamans qui ont été volontaires seront suivies près de 36 mois. Pour participer à ce projet, plusieurs critères ont été requis pour recruter les volontaires : avoir 18 ans, être enceinte au moins de 18 semaines et fumer au moins 5 cigarettes journellement. Les futures mères ont été réparties en deux groupes de façon complètement aléatoire, un groupe était suivi « sans compensation financière » et l’autre avec une « incitation financière ».
Des bons d’achat d’une valeur commerciale de 300 euros valable dans plusieurs enseignes sont prévus en récompense pour toutes les femmes ayant joué le jeu. L’étude est prévue sur trois ans, les médecins pourront comparer les résultats obtenus sur le sevrage avec ou sans compensation. Pourquoi faut-il que l’argent soit toujours une motivation, la santé n’est-elle pas plus importante ?
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