Il semblerait qu’au vu des explications fournies par des immunologistes et des pneumologues du Julius Car Center et de l’université d’Utrecht aux Pays-Bas dans une étude parue dans le British Journal of General Practice, plus de la moitié des enfants soit 53,5% seraient sur-diagnostiqués. Les risques d’erreurs entraîneraient forcément une médicamentation inadaptée pour certains enfants.
53.5% diagnostiqués à tort pour l’asthme
Les enfants sur-diagnostiqués reçoivent des traitements contre l’asthme avec des inhalateurs de corticoïdes, les effets indésirables souvent considérés comme secondaires pourraient toutefois avoir une incidence clinique. Les corticoïdes inhalés ont pu causer des retards de croissance durant la puberté, un ralentissement de croissance également dès les premiers mois de traitements. Tous les corticoïdes peuvent avoir des effets, cela dépend de la dose et de la durée du traitement. Les chercheurs se sont penchés sur les diagnostics de l’asthme, comment ils étaient pratiqués avec ou sans tests de capacité pulmonaire. Ils ont analysé les données médicales de plus de 652 enfants âgés de 6 à 18 ans et les résultats ont démontré que seulement 105 enfants avaient bénéficié d’un test de confirmation de l’asthme, 53,5% auraient été sur-diagnostiqués, 23,2% auraient un asthme probable et 7,2% un asthme confirmé selon une source de Top Santé.
Le surtraitement, quels sont les risques ?
Les enfants qui sont sur-diagnostiqués reçoivent des corticoïdes dont l’effet bénéfique n’a pas été encore prouvé chez les adultes et les spécialistes appellent cela une prise de médicament inutile qui peut parfois nuire à la santé de la personne. Des études ont montré que ces corticoïdes aboutiraient à un déficit de croissance d’au moins 3 centimètres à l’âge adulte, mais les médecins estiment que ces traitements restent essentiels et que la croissance est très mineure comparée aux crises d’asthme qui peuvent être dangereuses. Les corticoïdes diminuent l’inflammation et augmente le calibre des bronches. Il existe également une vraie addiction physique et psychologique aux corticoïdes, une cure de moins de deux semaines ne nécessite pas de sevrage. La surconsommation de médicaments liée à l’asthme pose aussi un problème économique, plus de 3,5 millions de personnes seraient concernées en France.
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