Les antibiotiques ont été après la Seconde Guerre mondiale, l’un des progrès thérapeutique les plus importants du 20e siècle. Les antibiotiques ont fait progresser l’espérance de vie de bon nombre de personnes à travers le monde. Au fil du temps, les traitements ont été prescrits de manière abusive. Cette surconsommation a eu pour conséquence une résistance aux divers virus, l’inefficacité s’est généralisée ces dernières années.
En milieu hospitalier, on a pu constater également une augmentation sensible d’infections nosocomiales. Le premier antibiotique identifié fut la pénicilline en 1928. Combinés à la vaccination, les antibiotiques ont contribué à l’éradication de plusieurs maladies surtout dans les pays les plus pauvres.
La France est l’un des pays grand consommateur d’antibiotiques
Toutes les pathologies infectieuses ne se soignent pas avec des antibiotiques, les infections virales par exemple ne sont pas sensibles à ce genre de traitement, ainsi que la plupart des rhumes, rhinopharingites. La prise d’antibiotiques en auto-médication est fortement déconseillée, car ils pourraient aggraver la maladie, il faut toujours consulter un professionnel de santé. Depuis plus de 10 ans, la prescription n’a pas diminué, l’usage vétérinaire à lui subi une baisse légère.
En 2015, les Français ont consommé en moyenne plus de 29,9 doses pour 1000 habitants et par jour, plus de 90% des antibiotiques sont prescrits en ville. Pourtant, tous les professionnels sont d’accords pour signifier qu’entre 30 et 50%, les antibiotiques sont inutiles. Cette surconsommation entraîne une résistance dangereuse aux bactéries. Selon les auteurs du rapport annuel présenté ce vendredi à l’occasion de la journée Européenne des antibiotiques, la consommation est restée stable.
En 2015, plus de 786 tonnes d’antibiotiques ont été destinés à la santé humaine
514 tonnes à la santé animale ont été vendus en France. L’Amoxilline reste la plus grande prescription avec 37,6%. Le message : les antibiotiques, c’est pas automatique, lancé en 2002 ne semble plus toucher la population. L’objectif aujourd’hui, c’est de lutter contre toutes les infections bactériennes résistantes, réduire d’ici 2018 plus de 25% de la consommation d’antibiotiques, mettre en garde les patients. Une grande campagne sera lancée en 2017 afin de mieux faire connaître le bon usage des antibiotiques chez l’homme et l’animal.
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