Le succès du jeu Pokemon Go n’est plus à démontrer, la chasse aux monstres est désormais ouverte. Malgré quelques incidents plus ou moins graves, Pikachu ne peut pas passer inaperçu dans les rues, on le traque, le pourchasse parfois en oubliant que le danger est partout. Aujourd’hui, un groupe d’anti IVG vient de se servir de ce petit personnage pour véhiculer une idée, une campagne de communication a été mise en place se servant du succès du jeu. Les opposants à l’avortement ont décidé pour s’exprimer de détourner son image, ils ont élu Pikachu, comme, étant leur porte-parole.
Pikachu pour lutter contre l’avortement volontaire
Sur les trottoirs de Paris, les opposants à l’avortement ont déposé des graffitis accompagnés d’un message assez perturbant puisqu’il met en scène le petit personnage du jeu de Nintendo avec une phrase « et si Pikachu n’était jamais né », le groupe ne s’est pas arrêté là, ils ont crée un site internet sur mobile dans lequel on peut apercevoir une rencontre amoureuse entre un Pikachu mâle et femelle, les ébats érotiques sont absents, mais on peut aisément comprendre que la fille attend un bébé. L’internaute peut alors intervenir dans le déroulement de cette vidéo en choisissant de garder le bébé Pikachu ou de le supprimer. Quelle que soit la décision prise, le message qui apparaît sur l’écran est le même « dans la vraie vie, un enfant sur cinq se voit priver le droit de vivre ».
Une publicité anti-IVG avec un pokémon
Utiliser un personnage enfantin et de surcroît célèbre chez les jeunes pour faire passer un message aussi fort est ce vraiment judicieux ? Les réactions ne se sont pas fait attendre sur les réseaux sociaux, les féministes ont dénoncé cette démarche jugée inappropriée, la ministre de la Santé a également réagi sur Twitter en ne précisant pas les auteurs de la campagne de communication.
Un message qui passe mal
Rappelons que l’interruption volontaire de grossesse est un droit. En France, plus de 220.000 IVG sont pratiquées chaque année. Dans notre pays, l’avortement a été très longtemps pénalisé, passible de travaux forcés voire de peine de mort. La loi a permis aux femmes de prendre cette décision en toute liberté. La version définitive a été votée en 1979, il est important qu’en 2016, toutes les femmes puissent disposer de leur corps comme elles le souhaitent. Utiliser un personnage familier chez les jeunes pour faire passer un tel message n’est-ce pas quelque peu dérangeant ?
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