La France est l’un des pays où la production se porte bien, mais pour tenir la cadence, les travailleurs n’hésitent pas à prendre quelques petites pilules magiques pour les aider à supporter le stress, l’anxiété. Les plus jeunes sont également concernés, 20 à 25% des étudiants optent pour les psychotropes, les somnifères, les tranquillisants afin de mieux réussir les diplômes. La cause de cette surconsommation de médicaments ? Le monde du travail est impardonable, aucun cadeau n’est fait aux travailleurs, il faut sans cesse se montrer à la hauteur de la tâche demandée. Pour les aider à passer ce cap, à garder une bonne humeur et gérer le stress, les pilules deviennent de plus en plus présentes.
Une surconsommation médicamenteuse problématique
Dans un article publié dans le Monde, on apprend que les travailleurs en France sont de plus en plus consommateurs de ces médicaments afin de mieux supporter le stress quotidien. Selon les statistiques de l’OCDE, la population française est l’une des plus angoissées des pays développés. Selon un rapport sur le bon usage des psychotropes réalisé par l’office parlementaire d’évaluation des politiques de santé qui a été publié en 2006 dont les résultats ont été connus en 2015, plus de 61% des salariés interrogés affirment subir un stress permanent, les jeunes, les seniors sont les plus concernés par cette surconsommation médicamenteuse.
Les médicaments sont de plus en plus détournés de leur usage premier
Plus d’un tiers des étudiants en médecine ont recours à ce genre de prescription. Les jeunes afin de réussir les examens n’hésitent pas à opter pour les psychotropes, 19% des adolescents de moins de 16 ans en ont déjà pris occasionnellement, cette habitude perdurerait dès l’entrée dans la vie active. Selon l’observatoire des drogues et toxicomanies en France, la moitié de ces pilules consommées par la jeunesse ne sont pas prescrites par les médecins, elles viennent directement de la pharmacie familiale, dans 27% des cas, ce sont les parents qui proposent les psychotropes à leurs enfants, croyant que cela n’est que temporaire.
Est-il vraiment nécessaire de prendre autant de médicaments afin de mieux supporter le poids des études ? La cadence effrénée tout au long de la vie active, la qualité de vie est-elle compatible avec cette surconsommation de psychotropes ?
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