L’institut national de la santé et la recherche médicale en partenariat avec le ministère publient une enquête sur l’évolution de la prise en charge des préoccupations, de la santé des femmes enceintes, de leur bébé. L’étude révèle un point important et nouveau, les femmes qui attendent un enfant sont de plus en plus âgées, elles sont plus de 20% à avoir plus de 35 ans alors qu’elles n’étaient que 19% en 2010, seulement 15,9% en 2003. L’âge moyen de la mère est passé de 26,5 ans à 30,4 ans en 2016.
Aujourd’hui en France plus de 20% des grossesses se concluent par un accouchement déclenché
Il est provoqué avant que le travail ne commence de façon naturelle, plus de la moitié pour convenance personnelle, l’autre pour des raisons médicales. Les femmes accouchent actuellement de moins en moins dans les villes où elles résident. C’est la conséquence de la fermeture de près de deux tiers des maternités entre 1975 et 2014 selon des chiffres relevés par l’INSEE. On pourrait penser que cela entraînerait des conséquences néfastes pour les futures mères mais selon les statistiques, la taille des structures restantes a augmenté, le temps d’accès pour s’y rendre est stable, les femmes qui veulent accoucher mettent moins de 17 minutes pour se rendre dans la maternité. Les accouchements hors de l’hôpital, des maternités restent rares, 5000 naissances en 2016 soit 0,6%.
Le poids est devenu au fil du temps une réelle préoccupation pour les femmes enceintes
Ce problème de poids n’est pas anodin, il fait augmenter les risques de pré éclampsie, de diabète mais également de mortalité, cela a aussi un impact négatif sur le fœtus comme des anomalies de croissance. Toujours selon cette étude, le taux de prématurés aurait augmenté depuis 1995 passant de 4,5% à 6% en 2016. La proportion d’enfants de faible poids s’est également amplifiée passant de 10,1% à 10,8%. La consommation de tabac durant la grossesse n’a pas baissé, quant à la vaccination anti-grippale, elle reste très faible seulement 7%, l’allaitement exclusif durant le séjour à la maternité a diminué de 60% à 52%. La prise en charge de la douleur s’est améliorée avec la PCEA (pompe qui permet à la future mère de doser elle même l’analgésie). Cette étude montre que certains points se sont améliorés, c’est plutôt rassurant mais d’autres le sont moins, cela reste préoccupant.
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