De plus en plus d’actifs aujourd’hui pour être compétitifs se dopent : cannabis, tabac, psychotropes, cocaïne, une réalité triste mais bien réelle dans le monde du travail. Le stress, la pression toujours plus pesante favorisent l’utilisation des produits illicites. Plus de 20 millions de personnes seraient concernés en France par ce problème d’addiction. Il est important de rappeler que notre pays reste le plus grand consommateur de médicaments psychotropes d’Europe.
Les spécialistes inquiets de cette situation, ils se sont réunis dans les Hauts-de-Seine
La consommation de psychotropes au travail est depuis quelques années une préoccupation majeure de sécurité, de santé. Dans une conjoncture particulièrement difficile, la santé des travailleurs est bien souvent mise à mal, stress, heures supplémentaires à rallonge, responsabilité accrue, incertitudes économiques, chômage, des facteurs de plus en plus présents dans la vie des actifs. Aujourd’hui, les Français ont besoin de se doper pour gérer la cadence, les conflits, pour améliorer la performance.
C’est malheureusement un phénomène qui concerne tous les métiers. Boire un verre pour se faire accepter des collègues, prendre un somnifère pour être au top avant une présentation, fumer un joint pour se détendre après une réunion tendue, c’est le lot de nombreux actifs. Depuis quelques années, on voit de plus en plus de personnes qui consultent pour une addiction, en partie à cause de leur travail, les drogues sont devenues comme des béquilles indispensables.
De plus en plus d’actifs ont recours à des psychotropes, des drogues pour garder le rythme dans le milieu du travail
Selon l’agence nationale pour la sécurité du médicament, des produits de santé, en 2013, plus de 740 millions d’analgésiques et plus de 164 millions de psycholeptiques ont été vendus. Actuellement, l’insécurité de l’emploi, le chômage ont des répercussions sur la santé, c’est le quotidien des actifs. Pour se maintenir à flot, pour combattre le stress, pour mieux dormir, pour se construire une vie professionnelle, les travailleurs n’hésitent pas à avoir recours à des produits illicites. La chercheuse présidente de l’association Addictologie et Travail qui a organisé le congrès dans les Hauts-de-Seine a souligné que l’urgence entre organisation au travail, consommation de psychotropes devait absolument être un sujet abordé. Selon ses propos, la situation est préoccupante, voire catastrophique.
Aujourd’hui, les actifs apportent une mini pharmacie pour tenir le coup toute la journée, au milieu des barres de céréales se mêlent des médicaments comme le Léxomil, on se le passe comme on le ferait avec une poignée de bonbons. Travailler demande un investissement toujours plus important, les employeurs ont-ils réellement connaissance de cette situation ?
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