Partir à la retraite est pour bon nombre de personnes un cap difficile à franchir. Notre société est touchée de plus en plus par le chômage, l’avenir des retraites est un sujet préoccupant, on en rêve parfois très longtemps à l’avance, mettons en place des projets, mais une fois le moment venu, la retraite est bien souvent une sinécure, maladie, manque d’argent, solitude. Les futurs retraités ont l’impression qu’ils vont vivre la dernière expérience de leur vie. La retraite est une source d’inquiétude, de peur mais aussi de joie, de repos mêlé à un sentiment d’abandon.
La pénibilité au travail dégraderait la retraite !
La ministre de la santé Marisol Touraine a lancé ce lundi la semaine nationale des retraites, des personnes âgées. La pénibilité au travail fragiliserait cette période. Depuis 2014, certains salariés qui évoluent dans des conditions pénibles reconnues par l’état peuvent s’ils le souhaitent se former à un autre métier, poursuivre à temps partiel ou partir plus tôt. En 2016, plus de 500.000 salariés ont bénéficié de cette mesure. Tous ceux qui travaillent toute une vie au moins huit heures par jour avec des tâches contraignantes, travail de nuit, port de charges lourdes risquent à l’approche de la retraite de se retrouver en mauvaise santé.
Une hausse des maladies chroniques à cause du travail
Une enquête présentée ce mercredi lors d’un colloque organisé à Paris par un économiste souligné qu’un travail jugé pénible avait comme conséquence une santé fragilisée, une augmentation de plus de 32% des maladies chroniques, plus de 42% de diminution des activités à l’âge de la retraite. La consommation d’antidépresseurs a connu également une forte hausse, ce sont les femmes les plus touchées, plus de 52% d’entre elles suivraient des traitements de ce type.
La retraite n’est pas toujours néfaste
L’économiste a voulu tout de même démontrer que l’âge de la retraite pouvait être aussi un passage bénéfique pour de nombreuses personnes, c’est enfin le moment de se retrouver, de se concentrer sur sa famille, d’opter pour des loisirs longtemps mis de côté, de concrétiser quelques rêves, des désirs enfouis, de voyager enfin quand la situation financière le permet et que la santé est au rendez vous. Ne plus travailler, c’est dire adieu aux contraintes, les premiers mois peuvent être euphoriques mais au bout de quelques temps, une certaine déconvenue s’installe ainsi qu’un grand vide. Accepter ce changement, c’est laisser le temps au temps pour se refaire une seconde vie.
0 commentaires