En France, la transplantation fécale est reconnue comme médicament depuis 2014. Le caca est ainsi érigé au rang de régulateur d’un fragile équilibre : celui de notre microbiote intestinal qui se révèle être d’une richesse incroyable (on parle de flore pour désigner tous les microbes entrant dans sa composition) mais que la moindre perturbation peut brutalement bouleverser avec un impact sur l’émergence de maladies.
La transplantation fécale a fait ses premières preuves contre les pathologies intestinales pouvant perturber le microbiote : elle est autorisée en France par l’ANSM depuis 2014
La recherche est vraiment optimiste vis-à-vis de la transplantation fécale, qui est en excellente voie pour acquérir, en toute légitimité, ses lettres de noblesses. La technique suit ce protocole thérapeutique : administrer des selles d’un donneur sain dans le tube digestif d’un patient receveur dans le but de rééquilibrer la flore intestinale de l’hôte. Le taux de réussite est proche des 90% pour vaincre le clostridium difficile, qui est une bactérie, de type bacille à Gram positif anaérobie et sporulé. Elle est, de très loin, la première cause de diarrhées mais peut être soignée avec efficacité par la transplantation fécale. Rappelons que 100 milliards de bactéries sont présentent dans notre intestin et contrairement aux antibiotiques ayant des effets indésirables sur cet équilibre pouvant rapidement vaciller du mauvais côté, la transplantation fécale est beaucoup plus respectueuse.
La transplantation fécale pourrait également se révéler comme une arme efficace concernant des maladies chroniques jusqu’à un traitement possible de troubles neurologiques
Rappelons que cette technique a été reconnue par l’Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM) en 2014, qui l’a érigée au rang de médicament, comme spécifiée dans l’introduction. Désormais, beaucoup de chercheurs souhaitent lui découvrir de nouvelles fenêtres thérapeutiques et ainsi pas moins de 150 essais sont d’ailleurs en cours. La technique est prodigue de bonnes nouvelles à foison : le diabète ou l’obésité ainsi que les maladies infectieuses sont dans sa ligne de mire. Des études chinoises ont d’ailleurs démontré l’efficacité de ce type de transplantation sur des pathologies neurologiques comme l’épilepsie. Reste pour le patient à dépasser le stade du dégoût initial mais il est indéniable que les selles humaines ont un bel avenir devant elles. Ne surtout pas les bouder, il en va de votre santé, peut-être globalement.
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