François Bayrou supprime les jours fériés de Pâques et du 8 mai pour lutter contre la dette
Supprimer le lundi de Pâques et le 8 mai : vraiment une bonne idée pour sauver le budget de la France ? Franchement, est-ce qu’on ne pourrait pas gratter ailleurs que sur les rares jours où l’on souffle enfin ? C’est la proposition – ou plutôt la « suggestion » habile – lancée par François Bayrou, notre Premier ministre, pour alléger les finances publiques. Et moi, forcément, j’ai levé un sourcil en coin. Le mot-clé est lâché : Bayrou supprime les jours fériés de Pâques et du 8 mai. Et ça, ce n’est pas anodin.
Jours fériés en France : un tableau à méditer
Jour férié | Signification | Concerné par la réforme ? |
---|---|---|
1er janvier | Jour de l’An | Non |
Lundi de Pâques | Fête chrétienne | Proposé à la suppression |
1er mai | Fête du Travail | Non |
8 mai | Victoire 1945 | Proposé à la suppression |
Ascension | Fête religieuse | Non |
Lundi de Pentecôte | Fête religieuse (et RTT) | Non |
14 juillet | Fête nationale | Non |
15 août | Assomption | Non |
1er novembre | Toussaint | Non |
11 novembre | Armistice 1918 | Non |
25 décembre | Noël | Non |
Une économie de quelques milliards… et une déprime nationale ?
Alors oui, on parle d’économies. 40 milliards d’euros à gratter pour 2026, c’est un Everest budgétaire, et j’entends bien que l’État doive serrer la ceinture. Mais entre supprimer deux jours où l’on prend le temps d’être en famille, et rogner sur des niches fiscales opaques ou des agences inutiles, mon cœur balance.
Parce que ces deux jours-là, le lundi de Pâques et le 8 mai, ils ont beau être qualifiés de « sans signification religieuse ou historique » par certains, moi j’ai encore en tête :
- Le chocolat fondu au soleil un lundi de Pâques avec mes nièces.
- Une cérémonie du 8 mai où mon grand-père, béret vissé sur la tête, me racontait la Libération comme si c’était hier.
Des souvenirs, des repères, un rythme de vie… qu’on balaie d’un revers de micro lors d’une conférence de presse. D’ailleurs, même si ce ne sont “que des propositions”, on sent bien que l’idée est déjà bien installée.
Pourquoi ça coince ?
Il ne s’agit pas seulement de perdre deux jours de repos. Ce que beaucoup ressentent (et que je ressens aussi), c’est cette impression de travailler toujours plus… pour quoi ?
Voici ce que ça soulève comme inquiétudes :
- Est-ce que c’est une vraie économie ou juste symbolique ?
- Va-t-on vraiment produire plus en supprimant deux jours fériés ?
- Et les salariés ? Est-ce qu’on compensera leur perte de repos ?
- Est-ce que cette suppression ne cache pas un futur allongement du temps de travail général ?
Travailler plus, produire plus, respirer moins
Bayrou l’a dit : « Nous ne sommes pas assez nombreux à travailler ». Traduction ? Il faut travailler davantage, tout le monde doit participer, même les jours fériés.
Et pourtant, la dette publique augmente de 5000 € par seconde, nous dit-on. Alors deux jours de plus suffiront-ils ? On peut en douter. Et si l’on suit cette logique, pourquoi ne pas supprimer aussi le 14 juillet pendant qu’on y est ? Une bonne idée pour relancer l’industrie du feu d’artifice, non ?
Vers un effet domino ?
Parce qu’à force de petites coupes ici et là, on risque :
- Une baisse du moral chez les salariés.
- Une montée des tensions sociales.
- Un affaiblissement de la mémoire collective (le 8 mai, ce n’est pas juste un jour chômé, c’est un moment d’histoire).
- Une pression accrue sur ceux qui ont déjà du mal à concilier travail et vie perso.
Je l’ai déjà vécu, ce genre de mesures : quand on a réduit mon temps de récupération après des semaines intenses, j’ai tenu deux mois avant de m’écrouler de fatigue. Et je ne suis pas la seule.
Une réforme qui soulève plus de questions qu’elle n’en résout
François Bayrou semble déterminé. Et bien que cette réforme ne soit encore qu’en discussion, elle résonne déjà comme un signal d’alerte. Car ce genre d’annonce, ça n’arrive jamais par hasard. C’est souvent un ballon d’essai, pour mesurer la réaction du public.
Et elle est vive. Politiques, syndicats, citoyens… tout le monde a son mot à dire.
Attention à ne pas sacrifier l’essentiel
Bayrou supprime les jours fériés de Pâques et du 8 mai, et même si ce n’est encore qu’une piste, elle soulève bien plus que des débats techniques : elle touche à notre équilibre, à notre lien au temps, à notre rapport au travail et à la mémoire.
Et si l’on veut vraiment redresser les finances, commençons peut-être par là où les milliards dorment encore, au chaud, loin des lundis familiaux et des commémorations…
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