La maladie d’Alzheimer est une pathologie neurodégénérative, elle se traduit par des pertes de mémoire, des troubles de l’exécution des gestes du quotidien, de l’orientation dans le temps et l’espace. Elle évolue lentement vers une perte d’autonomie, elle survient généralement après 65 ans. Il existe une prédisposition génétique, le risque de développer la maladie si un parent (père, mère, frère ou sœur) est atteint est multiplié par 1,5. La sédentarité peut avoir également un impact sur la maladie. À ce jour, elle touche plus de 900.000 personnes en France, plus de 1,3 million en seront atteints d’ici 2020 selon l’INSERM. Un anti-douleur anti-stéroïdien serait étudié pour limiter les pertes de mémoire, une piste à envisager selon les scientifiques.
Réduire l’inflammation pour retarder l’Alzheimer
Depuis déjà plusieurs années les chercheurs travaillent sur des traitements pour contrer la maladie. Une étude parue dans la revue Nature Communications démontrerait l’efficacité d’un médicament que l’on prescrit habituellement contre les douleurs d’intensité légère à modérer, cet anti-inflammatoire non stéroïdien selon les scientifiques de l’université de Manchester aux États-Unis serait peut-être une bonne alternative à la maladie. La molécule a été testée sur des souris génétiquement modifiées via une petite pompe insérée sous la peau, les effets seraient concluants. L’auteur principal de cette étude a précisé que l’inflammation du cerveau aggraverait le développement de la maladie d’Alzheimer, en prescrivant ce médicament, des effets bénéfiques seraient observés.
Vers un approfondissement des recherches
De nouvelles études devraient pouvoir dans un avenir proche se concentrer sur ces premiers résultats prometteurs. Les chercheurs vont approfondir cette découverte afin de vérifier si cette molécule agit de la même manière sur l’être humain. Il faudra sans doute patienter encore une dizaine d’années pour mettre au point un nouveau médicament adapté à cette maladie, plus de 6 à 7 ans d’essais cliniques sont nécessaires.
La difficile bataille contre la maladie d’Alzheimer
Cette molécule est présente dans certains médicaments, l’autorisation de mise sur le marché devrait donc être simplifiée. Les scientifiques rappellent tout de même que les médicaments en général ont des effets secondaires, cette molécule ne fait pas exception à la règle : vomissements, vertiges, diarrhées, insuffisance cardiaque. Les chercheurs insistent sur le fait qu’il ne faut pas prendre ce médicament pour traiter la maladie d’Alzheimer avant que des études complémentaires aient rendu un verdict certain.
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