L’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) vient de mettre en évidence que plus de 29 cas de lymphomes associés aux implants mammaires ont été signalés en France. Le nombre de cas ne cesse de progresser, la marque Allergan semble être responsable même si l’agence veut rester prudente envers ces produits spécifiques. Les prothèses mammaires seraient, elles, susceptibles d’augmenter réellement les risques de développer un lymphome.
Des implants mammaires qui demandent une attention certaine
L’ANSM rappelle la nécessité d’avertir les patientes sur les risques éventuels. Le lymphome est un cancer qui se développe à partir de cellules de défenses de l’organisme, il produit des masses cancéreuses, le plus souvent dans les ganglions. L’hérédité peut jouer un rôle dans l’apparition de lymphome, les maladies auto-immunes, le VIH, l’hépatite C augmentent aussi les risques, les facteurs environnementaux peuvent également accentuer la maladie, bien sûr les prothèses mammaires ont aussi été reconnues par les autorités de santé. Depuis les années 1990, les progrès des traitements ont été considérables, la chimiothérapie peut détruire les cellules cancéreuses, la radiothérapie s’attaque à la tumeur.
400 000 implants commercialisés en 14 ans
Le précédent bilan rendu public en octobre 2015 faisait état de 22 cas de lymphomes, dont deux décès pour la période de 2001 à juillet 2015, l’agence tient à souligner que depuis aucun cas n’a été recensé. En France, ce sont plus de 400.000 implants qui ont été vendus entre 2007 et 2014, un groupe d’experts réunis par l’inca a conclu que le lien entre la survenue d’un lymphome, le port d’un implant était avéré d’où l’importance de se faire suivre très régulièrement afin de vérifier que le produit ne se dégrade pas, qu’aucune anomalie ne surviennent au niveau du sein.
Connaitre les risques potentiels
Les chirurgiens qui posent des implants mammaires ont l’obligation de tenir informer leurs patientes sur les risques éventuels, les douleurs possibles, les lésions, en cas, d’épanchement important, il faut alors consulter absolument. Les complications restent pourtant rares c’est d’ailleurs pour cela qu’aucun retrait préventif n’est recommandé.
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