Le métier a-t-il perdu de son attrait auprès des jeunes diplômés ? Le pharmacien a succédé à l’apothicaire depuis 1777, il est connu pour son savoir en ce qui concerne les médicaments et il exerce son métier au sein d’une officine.
Le choix de la filière pharmacie est de moins en moins présent
Il a également un rôle de conseiller auprès de ses clients et il peut les orienter vers différents professionnels de santé. Il a aussi une très grande connaissance des champignons ce qui l’amène très souvent à contrôler les cueillettes des clients. Depuis le 1er Janvier 2015, plus de 74 492 pharmaciens exercent en France dont 67,1% de femmes, mais plus les années passent, plus les jeunes diplômés se détournent de la profession pour d’autres fonctions plus reconnues, un sur trois choisit la filière pharmacie contre 70% il y a de cela encore quelques années.
La profession est-elle en train de vieillir ou tout simplement de perdre son aspect attractif ?
Plus de 597 titulaires ont actuellement plus de 65 ans, ils seront plus de 2000 dans cinq ans, plus de 181 pharmacies ont fermé en 2015, une tous les deux jours. Les zones rurales sont les plus touchées et comme le souligne le quotidien le Parisien, une baisse de 3,6% est constatée en Corrèze, 3% dans l’Orne, 2,9% en Haute-Marne, 2,7% dans le Puy de Dôme et la région Parisienne est également touchée par ce phénomène. Le président du conseil de l’ordre a souligné qu’il fallait absolument donner aux jeunes diplômés le goût du métier si l’on ne veut pas assister à une vraie désertification de la profession.
40% des pharmaciens n’ont plus confiance
En 1777, Louis XVI a remplacé le jardin des apothicaires par le collège de pharmacie. Le pharmacien est soumis au code de déontologie de la profession, une erreur de traitement peut avoir de lourdes conséquences, il peut appeler le médecin traitant d’un client s’il s’aperçoit d’une erreur de prescription, il est le conseiller idéal à l’écoute des malades, mais il est aussi un scientifique, un gestionnaire, un chef d’entreprise. La France a perdu de nombreuses officines en plus de dix ans et les différents gouvernements qui se sont succédé n’ont pas donné les moyens suffisants aux professionnels de s’adapter.
Rappelons que les Français pour la plus grande majorité ont une grande confiance en leurs pharmaciens, plus de 9 sur 10 se disent rassurés des conseils. Un sondage de l’UNPF révèle que 40% des pharmaciens adjoints n’ont plus confiance en l’avenir.
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