François Bayrou veut supprimer deux jours fériés : faut-il s’inquiéter ?

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Supprimer des jours fériés pour renflouer le budget de l’État ? Voilà une idée qui fait froncer les sourcils à plus d’un Français – moi le premier. On se demande : Est-ce qu’on va devoir travailler plus sans gagner plus ? Pourquoi toujours les mêmes efforts, pour les mêmes personnes ?

Le choc de l’annonce : deux jours fériés en ligne de mire

François Bayrou, actuel Premier ministre, a dévoilé son intention de supprimer deux jours fériés dès 2026. L’objectif ? Trouver 40 milliards d’euros d’économies pour rééquilibrer les finances publiques. C’est une décision qui, avouons-le, ne laisse personne indifférent.

Concrètement, cela reviendrait à travailler gratuitement deux jours supplémentaires dans l’année, comme c’est déjà le cas avec le fameux lundi de Pentecôte, transformé en journée de solidarité depuis 2004.

Et là, j’ai repensé à cette année où j’ai bossé ce lundi, pendant que mes enfants, eux, restaient à la maison. Pas de crèche, pas d’école, et moi jonglant entre visioconférence et pâte à modeler. Je me demande encore comment on est censé « produire plus de richesse » dans ces conditions.

Une stratégie pour soutenir l’effort de guerre ?

Bayrou justifie cette mesure par la nécessité de financer la Défense – notamment les 3,5 milliards d’euros supplémentaires promis par Emmanuel Macron pour renforcer l’armée en 2026.

Quels jours sont visés ?

  • Le 8 mai est sur la sellette.
  • D’autres dates sont en discussion, mais aucune décision n’est encore officielle.

Une mesure jugée injuste par les syndicats

Du côté des syndicats, la réponse est cinglante. La CGT dénonce une « fausse bonne idée », qui pénalise les salariés tout en laissant intactes les aides publiques aux entreprises ou les niches fiscales des plus riches.

Et franchement, je comprends cette colère. À force, on a l’impression que les sacrifices sont toujours à sens unique.

“Pourquoi ne pas plutôt s’attaquer aux 200 milliards d’aides versées aux grandes entreprises chaque année ?” m’a lancé mon voisin, syndiqué de longue date, autour d’un café samedi matin. Je n’avais pas d’argument à lui opposer.

Des économistes plus nuancés

Certains experts, comme Sylvain Bersinger, estiment malgré tout que l’impact pourrait être bénéfique : plus de jours travaillés = plus de croissance = moins de déficit. C’est logique sur le papier… mais est-ce que ça marche vraiment dans la réalité ? Pas sûr.

Ce qu’on risque de perdre :

  • Des moments familiaux importants
  • Un temps de pause nécessaire au bien-être mental
  • Des repères collectifs dans notre calendrier

Personnellement, j’ai toujours vu les jours fériés comme des bulles d’air, des repères dans l’année. Supprimer l’un d’eux, c’est un peu comme effacer une virgule dans une phrase trop longue : on perd le souffle.

Une réforme qui ne passera pas sans concertation

Heureusement, la loi Larcher impose au gouvernement de consulter les partenaires sociaux avant toute réforme touchant au travail. Des discussions sont donc prévues à la rentrée. Mais après le bras de fer sur les retraites, difficile d’imaginer une reprise sereine du dialogue.

Ce que je retiens

En résumé, la suppression de jours fériés pour équilibrer le budget est une mesure controversée, voire explosive. Elle peut paraître efficace sur le plan comptable, mais elle soulève de vraies questions de justice sociale et de qualité de vie.


Un choix dangereux

François Bayrou souhaite supprimer des jours fériés pour financer l’effort budgétaire de l’État, mais cette décision pourrait coûter cher en cohésion sociale. Et vous, seriez-vous prêt à sacrifier vos jours de repos pour redresser les comptes publics.

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Jade Bernard, rédactrice Argent / Aides / Impôts / Administratif