Le grand retour d’Oasis à Cardiff : rock, rancune et standing ovation
Un comeback aussi attendu qu’un nouveau tube… sans autotune
Franchement, qui aurait parié un vieux CD rayé sur une réunion des frères Gallagher ? Sûrement pas moi. Et pourtant, ce 4 juillet 2025, Oasis a fait trembler Cardiff, comme si les années 90 n’avaient jamais pris fin. Vous étiez là ? Moi non plus, malheureusement. Mais entre les lives en streaming, les vidéos tremblotantes sur X (ex-Twitter) et les récits de fans surexcités, j’ai eu l’impression d’y être. Ou presque.
NIGHT ONE
— Oasis (@oasis) July 4, 2025
Cardiff
04.07.25#OasisLive25 pic.twitter.com/MKCwdBvH8a
Ce qu’il faut retenir du concert d’Oasis à Cardiff
Infos clés | Détails |
---|---|
Date | 4 juillet 2025 |
Lieu | Principality Stadium, Cardiff |
Public | Environ 75 000 personnes |
Durée du show | 2 heures environ |
Premier titre | Hello |
Morceaux joués | 23 (dont Wonderwall, Live Forever) |
Hommage | Diogo Jota, pendant Live Forever |
Première partie | Richard Ashcroft (The Verve) |
Un public en fusion, des prix en délire
Imaginez : 900 000 billets écoulés en quelques heures, des files d’attente dignes de la CAF, et une polémique sur les tarifs qui aurait fait pâlir un banquier suisse. Les billets à prix dynamique (autrement dit, au prix du moment en fonction de la demande) ont fait grincer bien des dents. Liam, fidèle à lui-même, s’en est amusé :
« Ça valait les 40 000 livres le billet ? »
L’ironie est fine, ou pas du tout. Mais à en croire les réactions, personne ne regrette l’addition salée. Debbie, 65 ans, s’est sentie arnaquée… jusqu’à ce que la musique commence.
Une setlist pour les fans, les vrais
Je vous la fais courte, mais intense. Le groupe a déroulé les hits comme on enfile une playlist Best Of :
- Hello, Morning Glory, Roll With It
- Cigarettes & Alcohol, Supersonic, Stand By Me
- Et en rappel : Don’t Look Back in Anger, Wonderwall, Champagne Supernova
C’était presque trop. Mais pas assez à la fois.
Entre rancune feutrée et moments suspendus
Les frères Gallagher ? Toujours distants. Pas de câlins de réconciliation, juste une poignée de main rapide, comme deux cousins fâchés au mariage de Mamie. Liam, fidèle à lui-même : parka, posture de bad boy, attitude provoc’, pendant que Noel faisait le taf en mode guitare-robot appliqué.
On aurait dit deux lignes parallèles : jamais vraiment ensemble, mais avançant dans la même direction.
Cardiff, capitale éphémère de la britpop
Ce soir-là, j’ai suivi sur les réseaux un Danois qui criait « C’était fantastique ! », une Mexicaine incapable de trouver les mots, et une Parisienne qui avait fait le voyage « juste au cas où ». Sur les terrasses, dans les pubs, les fans chantaient Oasis à tue-tête, bière à la main et t-shirt floqué « Live Forever ». Franchement, même ceux qui étaient nés après 2009 connaissaient les paroles. Le genre de moment où on oublie la météo, la file d’attente et même le prix du ticket.
Une machine à nostalgie… mais pas que
On pourrait dire que tout ça sentait le coup marketing bien huilé. Et c’est vrai. Mais derrière les chiffres et les flashs, il y avait de l’émotion brute. Noel l’a reconnu lui-même dans le programme du concert :
« Oasis, c’était chaotique, imparfait, nerveux. Et les gens l’ont compris. »
Et c’est justement ce chaos qui nous a manqué.
Rock is not dead. Oasis non plus.
Ce retour d’Oasis à Cardiff n’était pas juste un concert. C’était une réunion de famille — un peu dysfonctionnelle, certes — mais authentique, bruyante et inoubliable. Et si certains critiquent les tarifs ou la mise en scène nostalgique, les 75 000 voix qui ont chanté Wonderwall à l’unisson valent plus que n’importe quelle chronique acide.
Alors oui, le concert Oasis Cardiff restera gravé comme un moment culte, et j’espère qu’on pourra encore en parler dans 20 ans, avec une pinte à la main, en disant : « Tu te souviens de leur retour en 2025 ? »
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