Elon Musk quitte déjà Donald Trump : le pari risqué d’un recentrage sur Tesla

Quand la politique sabote le business : fallait-il s’en mêler ?

Je me suis souvent demandé ce qui pousse un entrepreneur aussi visionnaire qu’Elon Musk à s’aventurer dans les couloirs du pouvoir. Surtout quand ce pouvoir s’appelle Donald Trump. Aujourd’hui, la réponse semble évidente : trop de politique tue l’innovation. Elon Musk quitte déjà Donald Trump pour sauver Tesla, et franchement, c’était attendu.

Tableau – Impact de l’engagement politique sur Tesla (T1 2025)

Indicateur	Avant engagement (2024)	Après engagement (T1 2025)
Bénéfice net	1,44 milliard $	409 millions $ (-71%)
Ventes de véhicules livrés	~387 000	336 681 (-13%)
Chiffre d’affaires	21,13 milliards $	19,33 milliards $ (-9%)
Cours de l’action Tesla (NY)	–	+5 % après l’annonce

L’effet domino : de la Maison-Blanche aux ventes mondiales

Étapes :

Janvier 2025 : Musk nommé à la tête de la commission DOGE par Trump
Février-mars : réformes controversées → boycott, vandalisme
Avril : Tesla annonce résultats en chute libre
Mai : Musk annonce son retrait progressif du gouvernement

Pourquoi Elon Musk a décidé de tourner la page Trump

Ce n’est pas la première fois que je vois un génie industriel sous-estimer les dégâts de la politique sur son image. Mais là, les faits parlent d’eux-mêmes. Tesla, fleuron des voitures électriques, a vu ses ventes chuter brutalement. Ce n’est pas seulement une question de produits vieillissants ou de concurrence chinoise : l’opinion publique n’a pas digéré l’image d’un Musk au bras de Trump.

Je me souviens d’un ami, fervent défenseur de l’électrique, qui a récemment annulé sa commande de Model Y. « Je ne veux pas financer un projet lié à Trump », m’a-t-il dit. Et il n’est pas seul.

Les signaux d’alerte n’ont pas manqué

Musk a peut-être vu venir la tempête, mais trop tard :

Appels au boycott sur les réseaux
Manifestations devant les concessions
Vandalisme ciblant ses usines
Réactions hostiles en Europe, notamment en Allemagne et en France

Le constat est clair : son engagement au sein de la commission DOGE – censée trouver 2 000 milliards d’économies dans le budget fédéral – a laissé des traces. Même si Musk affirme que « le travail est en grande partie accompli », les dégâts sur Tesla sont eux bien visibles.

Recentrage stratégique : Tesla d’abord

Musk n’est pas homme à rester passif. Il préfère prendre les devants. En conférence, il a annoncé que dès mai, il réduira « de manière très importante » son implication auprès du gouvernement. Une nécessité stratégique pour :

Relancer la gamme Tesla, vieillissante depuis le Model Y (2020)
Tenir ses promesses sur le robotaxi et le modèle bon marché
Lancer la production du robot humanoïde Optimus, prévu pour 2025

C’est aussi une question d’image : Musk veut réhabiliter Tesla comme l’icône progressiste qu’elle était à ses débuts.

Ce que je retiens de cette histoire

Je l’ai souvent constaté : les entrepreneurs brillants, à trop vouloir peser sur le monde, finissent parfois par s’éloigner de ce qu’ils font de mieux. Elon Musk a pris un risque énorme en s’alliant avec Trump. Il en paie le prix, mais il a aussi la sagesse de corriger le tir.

Et honnêtement ? Je préfère le Musk de Tesla que celui du Bureau ovale.

Parce qu’au fond, ce qui nous inspire, ce n’est pas un conseiller politique… mais un inventeur qui rêve encore de voitures volantes et de fusées pour Mars.

Un virage nécessaire

Elon Musk quitte déjà Donald Trump pour sauver Tesla, une décision qui pourrait redonner un second souffle à l’icône de la mobilité électrique, en pleine crise d’image et de résultats. Une page se tourne, peut-être pour le meilleur.