Conseils de couple : « mon mari me reproche de ne pas aller vers lui »
Mon mari me reproche de ne pas aller vers lui — une phrase qu’on entend souvent, mais qu’on ne sait jamais trop comment prendre. Est-ce une plainte, un cri du cœur, ou juste une façon maladroite de dire “j’aimerais que tu m’aimes un peu plus fort” ? Si vous êtes déjà passée par là (moi oui, et plus d’une fois !), cet article est pour vous.
Tableau des freins les plus fréquents dans l’initiative amoureuse
| Frein ressenti | Impact sur la relation | Exemple concret |
|---|---|---|
| Fatigue et charge mentale | Baisse du désir et de la spontanéité | “Quand j’ai tout géré, j’ai juste envie de dormir, pas de flirter.” |
| Routine et habitude | Moins de surprise, plus d’ennui | “On fait toujours pareil, à la même heure, dans le même lit.” |
| Peur du rejet | Blocage de l’initiative | “S’il refuse, je me sentirai ridicule.” |
| Déséquilibre affectif | L’un donne plus que l’autre | “Je fais déjà beaucoup, pourquoi c’est encore moi qui dois y aller ?” |
| Blessures passées | Retrait émotionnel | “La dernière dispute m’a refroidie.” |
Accueillir sans culpabilité
Je me souviens de la première fois que j’ai entendu cette phrase : “Tu ne viens jamais vers moi.”
Ma première réaction ? Une envie de sortir les griffes : “Ben tiens, encore un reproche !”
Mais avec le temps (et un peu de recul), j’ai compris que derrière cette phrase se cache souvent un besoin de connexion, pas une accusation.
Un conseiller conjugal m’a dit un jour :
“Derrière chaque reproche, il y a une demande d’amour mal exprimée.”
Alors, avant de me braquer, j’essaie d’entendre ce qu’il veut dire :
- A-t-il besoin de se sentir désiré ?
- De voir que je prends des initiatives ?
- Ou simplement d’un câlin gratuit, sans objectif caché ?
Explorer ce qui freine mon élan
Ne pas aller vers lui, ce n’est pas forcément du désintérêt. Parfois, c’est juste… l’épuisement de tout le reste.
Entre le boulot, la maison, les enfants et la vie qui file, le romantisme passe souvent en dernier sur la to-do list.
J’ai réalisé que mes freins étaient souvent invisibles :
- La fatigue mentale (penser à tout, tout le temps).
- Les petits ressentiments accumulés.
- Une routine trop bien huilée.
- Ou même une peur du rejet déguisée en “pas le temps”.
💡 Astuce de sexologue : avant de chercher à “aller vers lui”, demande-toi ce qui te donnerait, toi, envie de le faire. Parce que le désir forcé, ça ne marche jamais.
Rétablir le dialogue sans se jeter la pierre
Lui : “Tu ne viens jamais vers moi.”
Moi : “Et toi, tu me le fais pas vraiment envie non plus !”
Autant dire que ce genre de réponse n’aide pas. 😅
Ce que j’ai appris, c’est que le ton fait tout. Dire calmement :
“Quand tu me dis ça, j’entends que tu aimerais plus d’initiatives de ma part. Mais j’aimerais qu’on parle aussi de ce qui me bloque.”
Ça change tout. On ne parle plus de faute, mais de désir commun à raviver.
Quelques règles simples que j’essaie d’appliquer :
- Ne pas répondre à un reproche par un reproche.
- Utiliser le “je” plutôt que le “tu”.
- Nommer mes besoins sans les déguiser.
Réinvestir la sensualité du quotidien
On croit souvent que “aller vers lui” = sexualité directe. Faux.
Un sexologue m’a expliqué qu’il s’agit d’abord de réactiver le lien sensoriel :
- Se regarder autrement, même 3 secondes de plus.
- S’effleurer en passant.
- Se complimenter, même pour une bêtise (“T’as fait le café, je t’aime encore plus !”).
- Rire ensemble, danser dans la cuisine, partager une série.
C’est tout bête, mais c’est dans ces petits gestes que la complicité renaît. Et, soyons honnêtes, c’est souvent ce qui rallume la flamme sans qu’on s’en rende compte.
Un exercice tout simple (et redoutablement efficace)
En thérapie de couple, on m’a proposé ce jeu :
- Chacun écrit 3 attentions ou gestes qui le feraient se sentir désiré.
- On en choisit un seul à réaliser dans la semaine.
- Pas d’attente, pas de contrepartie, juste un geste gratuit.
Résultat ? Moins de tension, plus de tendresse, et surtout une connexion retrouvée.
Et parfois, le simple fait d’essayer suffit à changer le climat entre nous.
Un message maladroit
Si ton mari te reproche de ne pas aller vers lui, ce n’est pas une condamnation. C’est un message maladroit pour dire : “J’ai besoin que tu me montres que tu m’aimes, à ta manière.”
Le meilleur conseil que je puisse donner ?
N’essaie pas d’aller vers lui “par devoir”. Cherche ce qui te donnerait, toi, envie naturelle de le faire. Le désir, ça ne se commande pas, ça se cultive — à deux.
Et n’oublions pas : mon mari me reproche de ne pas aller vers lui, mais souvent, il suffit d’un pas de chaque côté pour se retrouver au milieu.



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