De nombreuses affaires ont conduit les autorités à retirer des médicaments du marché. Les effets indésirables sont le quotidien de bien des prescriptions, affaire du Médiator, les antidépresseurs suspectés de suicides aux États-Unis, mais toujours en pharmacie en France, les coupe-faims qui créent de nombreuses polémiques, la liste est bien trop longue pour citer toutes les dérives qu’ont subies les consommateurs.
Trois personnes ont dénoncé ces scandales dans un livre qui paraîtra ce jeudi « effets secondaires, le scandale français » d’A Béguin avocat, J. CH Brisard journaliste et Irène Frachon un pneumologue de renom aux éditions First pour 21 euros 95.
Le marché français des médicaments repose sur une belle somme plus de 30 milliards d’euros par an
Le médecin Irène Frachon co-auteur de ce livre est particulièrement connue pour avoir révélé l’affaire Médiator, ce médicament commercialisé entre 1976 et 2009 est accusé d’avoir causé des centaines de morts en France, mis au point par les laboratoires Servier, il était prescrit comme antidiabétique et utilisé comme coupe-faim, plus de 145 millions de boites ont été vendues et plus de 5 millions de personnes en ont consommé dans notre pays.
Dans un entretien réalisé par le Parisien, aujourd’hui lundi, Irène Frachon regrette que les Français ne soient pas assez informés sur les risques qu’ils encourent quand ils consomment des médicaments, les effets secondaires sont une réalité trop peu prise en considération. Tous les médicaments comportent ce genre d’effets indésirables.
Le ministère de la santé informe que les effets secondaires sont des réactions qui peuvent être nocives
Elles sont dommageables pour la santé et elles ne sont pas voulues. Lorsque l’effet secondaire est grave, il peut parfois entraîner la mort, provoquer une invalidité, une malformation congénitale. La liste des effets indésirables est très longue, ils se trouvent sur la notice d’utilisation et pour les éviter mieux vaut être prudent et s’en référer à un professionnel de santé.
L’agence européenne des médicaments (EMA) a publié le 25 avril 2013 une liste de médicaments faisant l’objet d’une surveillance plus pointue. Les trois personnes qui ont écrit ce livre dénoncent le poids des laboratoires, le manque de transparence dans les essais cliniques. La prise de n’importe quel médicament n’est pas un geste anodin et dans ce livre l’industrie pharmaceutique est mise en cause.
L’auto-médication: une pratique à haut risque
L’auto-médication, pratique largement répandue, peut se révéler potentiellement dangereuse. Fondée sur l’idée d’autogestion de la santé, elle invite à l’utilisation de médicaments sans l’avis préalable d’un professionnel de santé.
Malgré sa commodité apparente, l’auto-médication comporte de multiples risques. L’un d’eux est l’automédication irrationnelle, qui se traduit par l’utilisation incorrecte des médicaments, menant souvent à l’auto-intoxication. Les conséquences vont de l’inefficacité thérapeutique à l’apparition d’effets indésirables graves, voire à des interactions médicamenteuses dangereuses.
De plus, l’auto-médication peut favoriser l’antibiorésistance, un enjeu majeur de santé publique. L’utilisation excessive et inappropriée des antibiotiques provoque une résistance accrue des bactéries, rendant ces médicaments moins efficaces.
Enfin, l’auto-médication peut masquer des symptômes d’une maladie plus grave, retardant ainsi un diagnostic précis et un traitement approprié.
Il est donc essentiel de privilégier une approche équilibrée et de toujours consulter un professionnel de la santé avant de s’engager dans l’auto-médication. Ce n’est qu’avec une connaissance adéquate et une utilisation responsable des médicaments que nous pourrons minimiser les risques associés à cette pratique.
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