Lycéens harceleurs réintégrés à Saint-Tropez : le scandale continue
Un retour controversé
Lorsque l’on parle de harcèlement scolaire, la première question qui me vient à l’esprit est : comment peut-on permettre à des élèves accusés de harcèlement de revenir dans le même établissement que leurs victimes ? À Saint-Tropez, deux adolescents exclus du lycée du Golfe pour des faits de harcèlement ont pourtant été réintégrés après une décision de la commission d’appel. Une situation qui a immédiatement suscité l’indignation, non seulement de la communauté éducative, mais aussi de nombreuses familles.
Événement | Date | Décision prise |
---|---|---|
Harcèlement constaté | Avant les vacances d’Avril 2025 | Exclusion temporaire |
Commission d’appel | Après les vacances d’Avril 2025 | Réintégration des deux élèves |
Comportements inadmissibles | Mai 2025 | Convocation par le proviseur |
Nouvelle procédure disciplinaire | 9 mai 2025 | Exclusion définitive envisagée |
Un choc pour les victimes et le personnel éducatif
Imaginez un instant la victime. Après avoir subi des brimades répétées, elle doit affronter, jour après jour, les visages de ses harceleurs dans les couloirs de l’établissement. Cette décision de réintégration a d’ailleurs provoqué une véritable onde de choc au sein du lycée. Le personnel enseignant est même allé jusqu’à se mettre en grève pour dénoncer ce retour jugé injuste. Comment peut-on garantir la sécurité d’un élève lorsqu’il doit croiser ses agresseurs à chaque coin de couloir ?
Le rectorat sous pression
Face à cette situation tendue, le rectorat de Nice n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué, il a dénoncé le comportement « totalement inapproprié » des deux élèves, tout en annonçant l’ouverture d’une nouvelle procédure disciplinaire. Les parents ont été convoqués le 9 mai pour se voir notifier que leurs enfants « n’ont plus vocation à être accueillis dans le lycée ».
Cette décision fait écho à un constat alarmant : en 2024, plus de 600 000 élèves ont été victimes de harcèlement scolaire en France. Les dispositifs de prévention, comme les ambassadeurs contre le harcèlement, montrent leurs limites lorsque les sanctions ne sont pas appliquées avec fermeté.
Des témoignages qui divisent
Du côté des familles des élèves réintégrés, le discours est tout autre. Les parents de l’un des adolescents exclus ont exprimé leur soulagement suite à la décision de sursis, tout en se disant choqués par la mobilisation organisée contre leur fils. Selon eux, les actes reprochés seraient « mutuels » et les élèves se considéraient comme amis. Une version difficile à accepter pour le personnel éducatif et les parents d’élèves.
Vers une exclusion définitive ?
Aujourd’hui, l’avenir de ces deux adolescents au sein du lycée semble plus que compromis. La nouvelle procédure disciplinaire pourrait bien marquer la fin de cette affaire, mais aussi une prise de position plus ferme face au harcèlement scolaire. Pour les victimes, c’est une lueur d’espoir. Pour les harceleurs, une leçon qui, espérons-le, portera ses fruits.
En définitive, l’exclusion définitive de ces élèves pourrait bien être la seule solution pour garantir un environnement scolaire sécurisé et serein.
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